Le juge d’instruction près le tribunal d’Annaba a ordonné le placement sous mandat de dépôt de deux inspecteurs exerçant auparavant au niveau de la Poste centrale d’Annaba. Une troisième personne, impliquée dans cette affaire et exerçant comme chargée de clientèle, est, quant à elle, en fuite. Placés sous contrôle judiciaire en premier lieu, les trois individus ont finalement été placés sous mandat de dépôt enfin de semaine. La chargée de clientèle, qui est la principale accusée dans cette affaire, a, d’abord, déposé un arrêt de maladie de 8 jours avant de disparaître et ne plus jamais rejoindre son poste.
Ce verdict tombe au terme d’une enquête qui a duré près de 4 mois et qui avait nécessité l’intervention d’une délégation d’enquête diligentée par la direction centrale d’Algérie poste. Révélant qu’il y avait bel et bien des trous dans les comptes de plusieurs abonnés, l’enquête a fini par remonter aux personnes directement impliquées dans les transactions frauduleuses qui avaient été menées.
A l’origine de ce scandale éclaté en mai dernier, est un trou dans les comptes CCP estimé à 300 millions de centimes au total. Cette somme a été prélevée de deux comptes conséquents. Le premier appartient à un avocat, exerçant au niveau de la wilaya et le second à une ressortissante algérienne, résidant en France. Ce sont ces deux personnes qui sont à l’origine des plaintes déposées à l’encontre de la grande Poste d’Annaba.
L’enquête a révélé, ensuite, que plusieurs autres comptes ont été considérés par cette pratique frauduleuse qui est venue entachée la réputation d’une institution publique. Face à la gravité de la situation, la direction centrale d’Algérie Poste a été, on ne peut plus sévère dans son enquête et n’a pas hésité à introduire un recours en justice pour se protéger contre ces abus de confiance.
Par : M. L