Par : Hamid Daoui
En dépit de toutes les commodités et conforts, le plus ancien marché couvert du centre-ville est toujours inexploité ! En effet, après sa réception à la suite de sa rénovation sur fonds de la direction commerciale de Constantine, les primo-acquéreurs des stands refusent de reprendre leurs activités. Ils dénoncent la « concurrence déloyale » de l’informel de la piétonnière « Tangea et rue de la Gare ». Toutes les injonctions émises par l’APC à travers des ultimatums n’ont pas été suivies d’effets. Sa mise en concession privée à des particuliers n’a pas abouti, non plus.
La partie insignifiante des quelques acquéreurs anciens qui s’est aventurée a buté sur l’écueil du refus de la reprise des activités par la totalité des marchands et commerçants afin de mettre l’ensemble de cet espace vacant en dynamique d’exploitation et d’animation de la vie sociale. En vain !
Les commerçants de l’informel, pourchassés de temps en temps par la police à la rue de la Gare, ont de nouveau squatté la chaussée et les trottoirs en compliquant la circulation automobile et piétonne. La clientèle des ménagères s’accommode bien avec l’existence de ces marchands informels de fruits et légumes pourvu qu’elle trouve la qualité des produits et services à sa portée avec des prix abordables qui grimpent souvent au gré de l’offre et de la demande du marché.
Les tenants du commerce informel ont demandé à l’APC l’acquisition des stands vacants. Cependant, l’administration municipale a rejeté leur demande prétextant les « titres d’acquisition légaux des stands par les anciens » dont les titulaires en titre, en grande majorité, sont décédés en léguant « leurs biens » à leurs héritiers !
Avec la pandémie et ses conséquences sur la vie économique et sociale en crise, les chômeurs de plus en plus nombreux se sont convertis en marchands de l’informel pour subvenir à leurs besoins élémentaires et à ceux de leurs familles. Depuis, l’on a assisté à un relâchement de la lutte contre l’informel et, au-delà, la banalisation des mesures sanitaires du port de masque de protection individuel et de l’observation de la distanciation physique, à l’effet d’endiguer la propagation du nouveau coronavirus mutant qui circule encore, comme l’atteste la recrudescence des personnes infectées, ces derniers temps.
Plus d’une dizaine d’espaces de commerce et de service avec des dizaines de locaux et stands sont inexploités et livrés à l’abandon et à l’érosion du temps à travers tout le territoire de la commune et ses agglomérations secondaires
Un vrai dilemme pour les autorités pour prendre en charge les préoccupations de la population exaspérée par les multiples difficultés de la vie qui n’a trouvé mieux que de s’exprimer par le refus massif d’accomplir « leur devoir électoral » d’autant que le résultat escompté du vote ne fait que recycler le système en place et ses lourds passifs précités remontant à des décennies durant ! A défaut d’ouvrir des perspectives de développement durable, les autorités proposent des élections biaisées carnavalesques et sans électeurs désenchantés par les promesses mensongères, jamais tenues !