Par : Aek Djerbah
N’est pas citadin qui veut, certains quidams n’arrivent toujours pas a cohabiter avec la ville et ses exigences. En effet, ne pouvant supporter l’état de déliquescence auquel est arrivée leur ville, notamment en matière d’insalubrités, des associations sont sorties de leur réserve pour recadrer tous ceux qui sont investis de cette mission, particulièrement le P/APC. « Il est de notoriété publique que l’hygiène en milieu urbain et rural doit être le leitmotiv de tout responsable local et, a priori le citoyen.
On a l’impression que personne ne se préoccupe de l’hygiène publique » estime Abdelmadjid, membre d’une association locale et à lui d’ajouter : « Cet état de fait déplorable à plus d’un titre dénote si besoin est du laxisme des élus locaux ainsi que le manque de civisme qui lui est né à partir justement de cette platitude…
Pour se convaincre, il faut parcourir les rues des villes et villages pour découvrir que la saleté est omniprésente dans nos cités et que personne n’ose parler, ni apporter son soutien pour dénoncer ce silence. » explique ce dernier. Ain Oulmène, jadis un modèle de propreté, est devenue une décharge à ciel ouvert, des vidéos diffusées via les réseaux sociaux, ont dévoilé la réalité amère et le ras le bol de la population. C’est dans cet esprit justement que les associations comptent alerter les autorités et dresser un véritable réquisitoire contre l’état déplorable de l’hygiène.
Le cadre de vie des citoyens se dégrade de plus en plus dans le milieu urbain par la prolifération des décharges sauvages, le dépôt anarchique des ordures ménagères, des déblais de chantiers jetés aux abords des routes et dans les espaces publics. L’autre fléau auquel fait face la direction de l’environnement de la wilaya est la prolifération des bergeries sauvages dans les chefs-lieux de daïras pour ne pas dire les communes de la wilaya. Des dizaines de bergeries ont poussé comme des champignons à l’intérieur du tissu urbain, à l’instar de la cité Beira, Louktarat et Cherchoura.
A rappeler que ces bergeries sont érigées sans autorisation par des maquignons qui se sont greffées au tissu urbain tel un abcès incurable. Face à ce hobby préféré de l’élevage ovin et bovin, tous les maires qui se sont succédés et qui ont pris l’initiative de résoudre le problème, se sont heurtés à des obstacles et ont dû baisser les bras face à des éleveurs récalcitrants qui osent en plus s’accaparer de parcelles de terrains et ce, en l’absence de mesures dissuasives.