Des sources bien informées du secteur éducatif de la wilaya d’Annaba ont révélé que certains directeurs d’établissements scolaires locaux accordent à leurs proches l’accès aux classes pour qu’ils puissent dispenser des cours de soutien scolaire.
Cette situation concerne principalement un établissement situé à la cité Safsaf à Annaba, ainsi qu’un autre établissement situé à Sidi Amar. L’information a commencé à circuler ce début d’année scolaire, et nous avons pu la confirmer en interrogeant des enseignants et des syndicalistes directement impliqués dans le sujet.
D’après nos sources, ces séances de soutien scolaire ont lieu en dehors des heures de cours officielles, principalement les samedis, vendredis et mardis après-midi. Cela se fait probablement pour éviter toute inspection surprise. Malgré l’indignation de certains enseignants face à ces pratiques, ils hésitent à les dénoncer officiellement en raison des pressions auxquelles ils pourraient être soumis après avoir dénoncé de tels agissements au sein de l’institution éducative.
Or, comment un prof peut-il dénoncer un tel dépassement auprès de la direction de l’Education? Les enseignants qui rencontrent des problèmes au sein de leurs établissements, doivent soumettre une requête à ladite direction, étayée par des preuves. Cependant, cette requête doit d’abord être approuvée par le directeur de l’établissement qui doit, ensuite, la transmettre à la direction de l’éducation pour résolution. Mais, que faire si le problème est directement lié au directeur qui, non seulement, ne prête pas attention aux préoccupations du personnel, mais refuse également et délibérément de signer les requêtes et de les transmettre?
Plusieurs enseignants se retrouvent alors confrontés à des dépassements, allant jusqu’au harcèlement moral, des menaces de licenciement et des conseils de discipline, sans avoir la possibilité de faire entendre leurs soucis à la DE. Un enseignant, parmi d’autres, a fait face à un sabotage de la part de son directeur. “Quand j’ai soumis ma requête, le directeur de l’établissement m’a demandé d’attendre 48 heures pour qu’il examine ma demande avant de la signer. Deux jours plus tard, j’ai demandé s’il avait signé ma requête. À ma grande surprise, il a catégoriquement nié avoir reçu le moindre document de ma part. Cette situation s’est répétée jusqu’à ce que je sois contraint de recourir à un huissier de justice pour prouver qu’il a bel et bien reçu ma requête”, a témoigné le plaignant.
Par : I.N