Par : Chaffai Chawki
Un grand nombre de citoyens et des élus de l’APC d’Ain Babouche, une localité située à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, ont observé, hier matin, un mouvement de protestation pacifique devant le siège de la wilaya et le tribunal d’Oum El Bouaghi, dans lequel ils ont réclamé « justice » à travers l’ouverture d’une enquête et l’intervention du ministre de la Justice en personne pour déterminer les causes du décès du maire d’Ain Babouche, feu Lazhar Tiab 58 ans, trouvé inanimé le jeudi 25 dans son bureau.
Les causes et circonstances du décès du maire de cette localité, restent encore un mystère.
Le parquet de la République, près le tribunal d’Oum El Bouaghi a, moins de 24 heures après le décès du maire, ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire approfondie pour déterminer les circonstances de la découverte du corps sans vie du défunt.
“Conformément aux dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale, et, dans le but d’éclairer l’opinion publique sur les conditions de découverte du corps sans vie du dénommé L.T, président de l’APC d’Ain Babouche, les services de la police judiciaire de la Sûreté de daïra d’Ain Babouche ont reçu, en date du 25 février aux environs de 8.00h, un appel téléphonique faisant état d’un corps sans vie calciné dans le bureau du maire d’Ain Babouche”, précise le communiqué rendu public par le parquet.
Le départ du wali réclamé
Lors du sit-in d’hier, les manifestants ont réclamé le départ du wali ainsi que celui du chef de daïra d’Ain Babouche. Cette revendication vient s’ajouter à une vidéo très largement diffusée sur les réseaux sociaux, le jour même de la découverte de la dépouille du défunt maire. Sur la vidéo en question, l’on pouvait voir et entendre l’un des élus de l’APC d’Ain Babouche porter de graves accusations à l’encontre du Wali d’Oum El Bouaghi, qui aurait eu, selon ses dires, une altercation avec le défunt maire suite au refus de ce dernier de cautionner une liste de bénéficiaires de logements sociaux. Selon le même orateur, le wali aurait menacé d’emprisonner le maire, s’il venait à ne pas ‘’obéir’’ et signer la liste de la discorde. L’enquête est ouverte et la justice devra être rendue, dans le calme et la sérénité.