Par : A.Ighil
Les enseignants de la wilaya d’Annaba, adhérents au Conseil national du personnel enseignant au secteur ternaire de l’éducation élargi (CNAPESTE) ont renoué avec la contestation au premier jour de grève nationale de deux jours, les 12 et 13 avril, décidée par le conseil national. Selon Dziri Djamel, coordinateur de wilaya du syndicat autonome : « Les 41 lycées à travers la wilaya d’Annaba ont été paralysés et le taux de suivi, dans la journée d’hier, était estimé à 85% et nous comptons 1.150 enseignants grévistes du secondaire ». Alors que dans les autres paliers, le moyen et le primaire, le mouvement a été relativement peu suivi, puisque 400 enseignants des 59 collèges ont adhéré au mouvement dont le taux est estimé à 60%. Par ailleurs, dans le cycle primaire, la participation était insignifiante où on a dénombré seulement 16 grévistes à travers les 20 établissements scolaires qui comptent des adhérents au CNAPEST et le taux de participation à ce mouvement de grève est évalué à seulement 10%.
Pour Bouakira Kheireddine, un vieux briscard du syndicalisme au sein du CNAPEST, il considère que cette grève de deux jours est un véritable avertissement à la tutelle. A travers cette action, notre interlocuteur considère que « la première revendication est la préservation des salaires des enseignants et le maintien de leur pouvoir d’achat ». Il faudrait rappeler qu’à l’issue du conseil extraordinaire du CNAPESTE, tenu le 3 avril dernier, un communiqué a été rendu public, dans lequel plusieurs revendications ont été affichées, dont notamment le dossier de logement, la prime de zone, la retraite anticipée, les œuvres sociales et la médecine de travail. Le communiqué note également que le ministère doit revoir le système de recrutement en employant les diplômés des écoles supérieures de l’enseignement. A travers cette grève, le CNAPESTE entend aussi réclamer la préservation de l’action syndicale en appelant à la levée de toutes les restrictions ainsi que l’élaboration d’une loi pour protéger les employés du système éducatif et criminaliser leurs agressions, entre autres attentes. Les adhérents promettent une escalade si toutes les revendications ne sont pas satisfaites â la suite de la gréve nationale des 12 et 13 avril.