Par : Adem Allaeddine
Le mouvement de grève auquel a appelé le CNAPEST-élargi a été largement suivi à Constantine, affirme un cadre dudit syndicat, contacté hier, par téléphone. Pour rappel, ce syndicat a appelé à une grève de deux jours, à savoir le 12 et 13 avril 2021. En dépit des intimidations exercées sur les enseignants grévistes, le taux de participation serait estimé, selon lui, à plus de 90%. Du côté de la direction de l’éducation, le son de cloche est totalement différent. Le taux de suivi ne dépasse pas les 20%. Entre les deux parties, c’est une autre guerre des chiffres qui est déclarée. Il a fallu recourir à cette grève de deux jours après l’échec, reconnait notre vis-à-vis, de toutes les démarches entreprises en direction de la tutelle. Il s’agit d’une action de contestation, pénalisante certes pour l’élève, mais nécessaire afin que toute notre plate-forme de revendications soit satisfaite, a-t-il tenu à préciser. Parmi les revendications du conseil national des enseignants du secondaire et du technique-élargi aux autres paliers, il y a lieu de signaler le droit des enseignants aux logements, l’ouverture de postes budgétaires pour les sortants des écoles supérieurs des enseignants, la promotion directe des professeurs spécialisés dans l’enseignement technique, la révision des tâches accordées aux instituteurs du cycle primaire, la gestion des écoles primaires est à revoir de fond en comble, réhabilitation de l’autorité morale de l’enseignant dans les conseils d’orientation et de gestion, dans les conseils relatifs aux recours des élèves, dans les conseils d’inscription des élèves, la retraite… Autant de points soulevés par les membres du bureau national du syndicat précité lors de la réunion tenue le 7 avril dernier. Ces derniers sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur mouvement. Tout en condamnant les entraves auxquelles sont confrontées les sections syndicales, ce cadre syndicaliste s’est montré ouvert à toute initiative de dialogue entre le CNAPEST-élargi, reconnu officiellement comme partenaire social incontournable, et les responsables ayant en charge le dossier des revendications soulevées depuis plusieurs années. Notre souci majeur est, bien évidemment, l’amélioration des conditions à la fois de vie et de travail des enseignants des trois paliers, conclut-il. À en croire toujours ce syndicaliste, d’autres actions de contestation ne sont pas à écarter dans les jours à venir si la tutelle campe, bien sûr, sur ses positions actuelles.