Par : Chaffai Chawki
La DASS d’Oum El Bouaghi a organisé le lundi 12 avril, en collaboration avec l’organisation algérienne du travail caritatif et humanitaire (bureau d’Oum El Bouaghi), une campagne de sensibilisation sur la déperdition scolaire en milieu rural. Cette dernière a ciblé des zones enclavées de la daïra d’Ain Beida et la commune d’Oued Nini, dans la daïra de Fkirina, où des cellules de proximité ont fait du porte à porte dans plusieurs zones d’ombre, à savoir mechta Ben Fech, El Bared, El Djemaa…etc. Ce travail de proximité important consiste à sensibiliser les parents sur la marginalisation de la fille en milieu scolaire et la priver d’un droit constitutionnel. En effet, certains pères de famille, faute de moyens, privent leurs petites filles de la scolarité dans le cycle primaire, d’autre pendant les labours et moissons empêchent les garçons d’aller à l’école pour effectuer des tâches bien précises ou de s’occuper du cheptel.
La question qui persiste : Comment convaincre ces parents récalcitrants à éradiquer cette mentalité ancestrale de leur tête et de laisser libre ses potaches de suivre des cours dans les établissements scolaires en ville ou dans les mechtas comme le reste des apprenants du pays. Les cadres de la DASS accompagnés de psychologues, pédagogues et assistants sociaux ont distribué des dépliants aux parents dans lesquels ils ont bien vulgarisé et expliqué le thème du jour grâce à un style usuel et simple. Hémorragie scolaire mieux que déperdition puisque le premier est facile à expliquer aux interlocuteurs et son impact négatif encourage les parents à changer d’avis. Tous ces garçons et ces filles qu’on garde à la maison est un crime même si on a besoin de leurs services puisque cette énergie infantile plongera dans l’ignorance et l’obscurantisme. Ce que réalisent les cadres de la DASS est non seulement humanitaire car ils sauvent des enfants de la dépendance parentale et du conditionnement, mais aussi ils sauvent des esprits de l’isolement, du suivisme ou le béni oui-oui, l’analphabétisme, du complexe d’infériorité et de l’incivisme.