Par : Amar Ait Bara
Le cours de la commune d’El Bouni est une pâle copie de l’antique cours de la révolution qui portait jadis le nom du maire de Bône à l’époque coloniale « Cours Bertagna ». Celui d’El Bouni est une placette avec plusieurs kiosques et des bancs pour les citoyens, sauf que ces derniers n’en profitent pas. En effet, ces mêmes bancs sont squattés par les marchands de thé, de cacahuètes, de tabacs…etc. Ainsi les citadins de cette commune déplorent cette attitude négative de ces marchands de l’informel qui interdisent l’utilisation de ces bancs et instaurent une loi de la jungle et ceci en défaveur des habitants. En effet, cet endroit est inaccessible pour les habitants qui éprouvent d’énormes difficultés à se procurer une place pour se reposer ou prendre une glace et parfois même ces derniers rebroussent chemin ou vont ailleurs. Les familles de ce quartier interpellent le maire d’El Bouni pour mettre fin à ce marasme et aussi à la désorganisation qui sévit au niveau de cette placette conçue pour les habitants. Ces actes de dépassements et de transgression des lois de la République par ces squatteurs et instigateurs de marchés sauvages se sont banalisés. En effet, toutes les places sont prises par les squatteurs qui ne laissent aucun coin pour les habitants qui eux aussi veulent profiter également de la fraicheur en ces moments de canicule. Même après leur départ, les commerçants de l’informel laissent l’endroit dans un piteux état et la saleté jonche le cours et les rues périphériques. Il ne fait plus bon vivre au niveau du soit disant cours de cette grande commune, où toutes les rues sont encerclées par des commerçants à la sauvette qui sèment le doute et la méfiance des familles qui désirent se dégourdir les jambes le soir et déambuler tranquillement dans ce lieu pourtant jadis très paisible. Toutes les surfaces, les coins et recoins sont exploités par les loueurs de jeux dont les trampolines, les voiturettes électriques, les animaux, un semblant de cirque en somme. Le décor est désolant et les gens étouffent devant les extensions illicites en ternit des petits kiosques La clochardisation bat son plein, avance un citoyen écœuré par ce comportement et l’incivisme de ces squatteurs. Les citoyens mécontents dénoncent ces abus en voulant préserver leur cours, tout en restant vigilants quant à la suite des évènements, et décident aussi de mettre fin à cette anarchie, si cela est nécessaire, avancent-ils.