Par : R.C
Le procès en appel de notre rédacteur en chef, Mustapha Bendjama, devant avoir lieu ce dimanche à la Cour d’Annaba, a été reporté au 25 avril prochain, a-t-on appris auprès du concerné.
Dans cette affaire le journaliste est poursuivi pour “atteinte à l’intérêt national”. D’après lui, il est poursuivi dans cette affaire auprès d’un officier de la brigade de cybercriminalité qui, lui, est accusé de “divulgation du secret professionnel”.
“Il a rendu public un rapport des renseignements généraux de la police sur des poursuites judiciaires contre des journalistes et moi je n’ai fait que partager ledit rapport, qui, cela dit en passant, me cite nommément”, a indiqué le prévenu, qui ajoute « en partageant le rapport j’ai mis en légende un texte qui dénonce les pratiques de ‘‘flicage’’ des journalistes , au moment même où les politiques tendent à prôner dans les discours officiels le respect de la liberté de la presse et du droit du citoyen à l’information. Un paradoxe que j’ai tenté de mettre en exergue, surtout que le rapport en question a été rédigé le 22 octobre 2019, soit lors de la célébration de la journée nationale de la presse ». « Au lieu de démentir mes propos, les forces de l’ordre ont perquisitionné mon domicile ainsi que la rédaction du journal. J’ai été arrêté, placé en garde à vue, présenté par-devant le procureur, puis placé sous contrôle judiciaire et sous interdiction de quitter le territoire national et enfin condamné à 2 mois de prison avec sursis en première instance. Ceci ne fait que prouver mes propos, à savoir qu’il y a un véritable manque en matière de liberté de la presse en Algérie », affirme M. Bendjama.
Pour rappel, en première instance, le parquet avait requis 1 an de prison ferme assortie d’une amende de 100.000 Da.
Par ailleurs, notre rédacteur en chef est poursuivi dans au moins six affaires. Il a été relaxé en novembre 2020 par la Cour d’appel d’Annaba dans l’affaire dans laquelle il est inculpé pour “incitation à attroupement non armé” et “opposition au déroulement de l’opération électorale” et relaxé le 22 février dans une affaire d’«outrage à corps constitué».