Par : M. Rahmani
Les coupures de courant sont devenues ces derniers jours très fréquentes à Sidi Amar, causant bien des désagréments aux habitants de la localité qui se plaignent de cette situation. En effet, les citoyens exaspérés et irrités par ces coupures menacent d’investir la rue et manifester leur colère vis-à-vis des responsables de la SADEG qui, malgré les centaines de réclamations, n’a pas réglé le problème qui perdure et qui, apparemment, n’est pas près d’être pris en charge.
Les coupures en question sont intempestives et ont lieu à tout moment de la journée sans avertissement aucun et durent des heures entières, sinon toute la journée, ce qui soulève l’ire de la population confrontée à cette situation dont les conséquences sont désastreuses sur leur quotidien.
Pendant près d’une semaine, les coupures se sont succédées, à la nuit tombée c’est toute la commune qui est plongée dans l’obscurité, ne subsistent que quelques lumières disséminées çà et là et qui sont le fait de générateurs installés par des habitants en prévision de ces désagréments. Et les désagréments sont légion ; éclairage défaillant, climatiseurs à l’arrêt et surtout réfrigérateurs et congélateurs où sont stockées les viandes de l’Aïd qui ne fonctionnent plus. De la viande qui peut se décongeler et qu’il faudra consommer sous peine de la jeter car elle ne peut être “recongelée” une seconde fois. Or, il n’est pas possible de tout consommer en une ou deux journées.
Les crémeries ne peuvent plus conserver les laits et donc n’acceptent plus de revendre ce produit car, pouvant très vite tourner et ne peut de ce fait être vendu aux consommateurs. Les boulangeries sont logées à la même enseigne et sont tributaires de ce courant électrique devenu capricieux et qui fonctionne par à-coups « Parfois, c’est au beau milieu d’une fournée qu’il y a coupures de courant, le pain qui n’est pas encore cuit ne peut être repris une seconde fois car ces coupures durent souvent plus de 3 à 4 heures » nous a expliqué un vieux boulanger qui nous a déclarés que cette situation ne peut pas durer et doit être réglée au plus vite.
Un citoyen nous dira que la SADEG pratique des délestages, ce qu’il comprend très bien car la demande de courant est très forte et il y a surcharge au niveau des ouvrages qu’il faut à tout prix arrêter, mais ces délestages ne concernent que certains quartiers, les plus démunis surtout car pour certaines cités, il n’y a jamais eu de délestages et c’est ce qui explique la durée de ces coupures. « Hier, nous avons dû passer toute la nuit sans électricité et ce n’est que vers 9h30 du matin que le courant a été rétabli, plus de 12 heures se sont écoulées et nous avons souffert avec cette canicule qui sévit ; à la maison nous avons passé une nuit blanche et nous attendions avec impatience le rétablissement du courant. C’est passé, on a supporté cela mais nous sommes sûrs que ce n’est pas fini et il ne faut pas croire que tout baignera désormais. Il y aura certainement d’autres coupures à venir et on souffrira encore et encore tant que la SADEG n’aura pas définitivement réglé le problème. »
La surcharge serait le fait des branchements pirates effectués par les bidonvilles qui ceinturent la commune de Sidi Amar « C’est surtout du côté de Chaïba, El Qaria et Hay el Qobour que ces branchements sont flagrants, ce sont des dizaines de fils qui sont branchés sur les postes transformateurs de la Sonelgaz qui laisse faire, une surcharge tolérée par les responsables de cette société et les autorités qui ne veulent pas avoir de problèmes. Une électricité volée, qui n’est pas payée, à l’origine de la baisse de tension dans les immeubles dont les occupants payent leurs factures régulièrement. Ce n’est pas possible, cela ne peut plus durer. » nous dit un autre visiblement hors de lui.
En cette période de canicule, la population souffre le martyre du fait de ces coupures, pour le moment elle prend son mal en patience mais cela peut exploser à tout moment car la situation devient de plus en plus insupportable.