La crise sanitaire induite par le Coronavirus n’a pas épargné le monde du travail, notamment du secteur de l’industrie mécanique et métallurgique.
Ainsi, les entreprises de l’ex-ENMTP de la zone industrielle d’Aïn-Smara ont procédé à l’aménagement du temps de travail, en particulier pour certaines catégories vulnérables ou du personnel résidant loin du lieu du travail et démuni de moyens particuliers de transport. Ces catégories sont éligibles au « congé sanitaire » préconisé par les pouvoirs publics.
Le groupement de ces unités relevant de l’ex-ENMTP restructurées en diverses entités autonomes poursuit ses activités de production le plus normalement, a-t-on appris de sources ouvrières. D’autant que cette zone industrielle est dotée d’une entreprise publique de transport des travailleurs.
En revanche, à la zone industrielle d’Oued-Hamimim d’El-Khroub, c’est la confusion observée dans les entreprises dépourvues de moyens de transports pour le ramassage des collectifs de travailleurs pour chacune des entités, ETRAG/ATC Massey Ferguson, EMO et SAFMMA.
Cette dernière entreprise précitée de statut mixte -avec la participation du ministère de la Défense nationale (MDN) et le Capital émirati- n’est pas dotée de moyens de transport pour ses quelque 200 travailleurs qui ne sont pas concernés par les mesures de « congé sanitaire » préconisées par le Gouvernement.
Avec la mise en « congé sanitaire » de 15 jours pour les travailleurs de l’ETRAG, ATC, EMO et ALEMO, le personnel de SAFMMA qui d’habitude emprunte le même circuit et le même transport se trouve pénalisé….
C’est un dilemme pour les travailleurs, « rester à la maison pour ne pas contracter le Covid-19 ou véhiculer la contagion », « se rendre au travail avec ses propres moyens de transport pour certains » ou encore « s’aventurer dans le transport avec des taxis fraudeurs ».
Il semble que le statut particulier et « spécifique », qui obéit aux règles de la gestion militaire qu’à une gestion « civile », rencontre des difficultés à s’adapter à la situation du secteur économique en cette période de crise sanitaire.
Hamid Daoui