Par : Adem Allaeddine
Tôt le matin hier, les travailleurs de German, la société des matériels de gerbage et de manutention, sise à la zone industrielle d’Ain S’mara, ont barré la route reliant cette commune au chef-lieu de wilaya et ce, en guise de contestation contre la situation désolante dans laquelle sombre aujourd’hui cette société nationale. Celle-ci est secouée, depuis plusieurs mois, par une crise interne sans précédent. Devant cette situation, les représentants des travailleurs, affiliés à l’UGTA, sont montés au créneau afin de soulever la plate-forme des revendications qui n’est toujours pas satisfaite, à savoir les primes de rendement et les salaires impayés depuis plus de sept mois. Et d’expliquer, dans cet ordre d’idées, que les travailleurs de la société n’ont que leurs salaires pour subvenir aux besoins de leurs familles. Si la société est confrontée à des contraintes financières, c’est aussi et surtout la faute à la gestion actuelle de l’entreprise qui est au bord de la faillite, ont scandé les représentants des travailleurs, lors du dernier sit-in qu’ils ont observé devant le siège de la direction générale de la société. Dans sa réponse à une question du député Lakhdar Benkhellaf sur la situation déplorable de German, le désormais ex-ministre de l’Industrie, en l’occurrence Ferhat Ait Ali Braham, aurait évoqué un plan dit de sauvetage de cette société qui n’arrive plus, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, à payer ses travailleurs! Tout le monde parle d’une volonté « inavouée » prônée par certains milieux influents dans le secteur qui vise à déstabiliser, voire à brader ce fleuron de l’industrie nationale. Toute la question est là ! Dotée d’un équipement de dernière génération et d’une technologie de pointe, avec plus de 200 machines à forte densité de production, German est confrontée à une faillite programmée, pour reprendre les dires des représentants des travailleurs. Ces derniers tiennent à leur entreprise et à leurs revendications.