Par : Adem Allaeddine
Elle a commencé sa carrière au début des années 90. Après toutes ces longues années, elle continue d’exercer le métier qu’elle a tant aimé. De la presse écrite à la télévision, le passage n’était pas du tout difficile pour Ibtissem Bedjaoui. Elle qui croyait dur comme fer que la passion pour le journalisme, le plus beau métier du monde, est toujours la même. Avec la même envie et la même abnégation, elle exerce le métier qu’elle défend contre vents et marées. Du premier journal indépendant en Algérie, les Nouvelles de l’Est en l’occurrence, elle garde toujours de très beaux souvenirs. Son atterrissage à la télévision, en octobre 2001, ne lui a jamais fait oublier son passage à la presse écrite. En surfant sur son riche C.V, quelques étapes dans la carrière professionnelle de Bedjaoui Ibtissem ne nous laissent guère indifférents, à savoir reporter de guerre, en juin et juillet 2004, pendant la guerre de l’Irak. Son séjour en Irak fut sanctionné par la réalisation d’un documentaire intitulé ‘’Six jours en Irak’’. Les plateaux de télévisions, elle les aime comme ses propres enfants. « La télévision et la presse, en général, sont toute ma vie », a-t-elle tenu à marteler. Au début de la pandémie, elle a osé, tout en respectant le protocole de santé, pénétrer le service Covid-19 du CHU Benbadis et partager, avec le téléspectateur, les premières images des cas infectés par le virus. Il s’agissait, selon elle, d’un défi qu’il fallait relever en tant que femme et en tant que citoyenne. Pour Ibtissem, le défi est un éternel recommencement. Chaque jour, nous sommes confrontés à des défis permanents que nous sommes condamnés à relever, estime-t-elle. Sur une question, si elle a peur, elle nous a répondu sans aucune hésitation : « Oui, j’ai souvent peur, comme tout le monde d’ailleurs, mais je gère bien ma peur, et je ne la laisse pas gâcher mon travail et ma carrière ». Ibtissem Bedjaoui est déterminée à aller au bout de ses rêves.