Par : Hamid Baali
Depuis quelques mois, la semoule a mystérieusement disparu des étalages car ce produit est prisée par les maîtresses de maison pour la confection de la galette qui doit être servie pendant le f’tour lors de la rupture du jeûne. En dépit des déclarations rassurantes des responsables du ministère et de la direction du Commerce quant à la disponibilité de la semoule subventionnée par l’Etat, force est de constater que ce sont des vœux pieux car nous avons arpenté à bord d’un véhicule tous les secteurs du chef-lieu de wilaya et les communes avoisinantes d’Héliopolis, Belkheir, Boumahra et El-Fedjoudj sans succès. Quelques commerçants ont concédé que leur marge bénéficiaire est dérisoire et qu’il leur est impossible d’adhérer à cette activité jugée non lucrative.
D’autre part, des grossistes et des dépositaires de ce produit stratégique refusent de s’approvisionner auprès des minoteries puisque des factures réglementaires leur sont exigées par les services de contrôle. Toutefois, des sacs de semoule dont la qualité est décriée sont proposés dans certains magasins boudés par la clientèle. Des sacs de 25 kilogrammes de semoule provenant de minoteries jouissant d’une notoriété certaine sont cédés à 1.500 dinars alors que le prix officiel est fixé à 1.000 dinars ! Seules quelques rares supérettes proposent sporadiquement ces sacs de semoule qui sont raflés en un temps record par des clients ravis de cette aubaine.