F’Krina est classée deuxième commune de la wilaya d’Oum El-Bouaghi du point de vue superficie, après celle de Ain Zitoune. Cette dernière est connue par ses vastes terres agricoles céréalières et ses maraîchages qui alimentent les marchés locaux et les wilayas limitrophes telles que Tébessa, Souk-Ahras, Khenchela et Batna.
Les riches productions de tomate, de poivron rouge et vert, de laitue, de betterave et d’oignon ne trouvent vraiment pas d’acheteurs en l’absence de transport et de chambres froides pour les conserver. Les producteurs liquident leurs marchandises sensibles à la chaleur surtout au bord des RN10 et 80, en allant vers la wilaya de Constantine et Khenchela. “Ma récolte de poivron vert est très importante. Si je ne la vends pas dans les 15 jours à venir, je perds tout et je la jetterai dans les champs”, me confie un agriculteur. Un autre ajoute : “Il nous faut des chambres froides pour sauver nos récoltes de tomate.
Comme il faut trouver une stratégie pour la transporter par train vers les usines d’Annaba au lieu de la jeter. Effectivement, les investisseurs dans ce créneau à F’Kirina ne savent, aujourd’hui, à quel saint se vouer. Depuis des années, ils n’ont de cesse d’exhorter les walis qui se sont succédé pour leur venir en aider. Mais en vain! Les producteurs de légumes à Meskiana vivent, eux aussi, le même calvaire.
Cette région, connue par sa forte production de carottes de qualité, ne possède pas assez de chambres froides pour préserver ces récoltes très convoitées par les consommateurs. L’on se demande, vu le manque d’endroits de stockage, pourquoi la DSA d’Oum El-Bouaghi n’a pas encouragé les investisseurs durant toutes ces années à créer des unités de production de poivron rouge et vert et des carottes dans ces deux communes pour encourager, d’une part l’investissement dans cette région et éradiquer le chômage qui touche toutes les franges de la société. Dans le même cadre, pourquoi les ZAD et les zones industrielles ne sont pas exploitées pour encourager la production de ces trois produits afin d’inonder le marché?
Par : Chaffai Chawki