Dans la salle de conférence de l’hôtel Seybouse International, lundi 29/04/2024, s’est déroulée une journée dédiée à l’industrie cinématographique dans le cadre du prestigieux Festival du Film Méditerranéen d’Annaba. Sous le thème “Défis… Projets… Avenir”, cette conférence s’est déroulée du matin jusqu’au soir, attirant un large éventail de participants.
Parmi les intervenants figurent des producteurs, des directeurs de festivals, des représentants ministériels, des associations bancaires et des experts juridiques, tous réunis pour discuter des enjeux et des perspectives de l’industrie du cinéma.
La journée s’est articulée autour de deux sessions distinctes. La session matinale a été marquée par la présence du directeur artistique Hassan Kachach, de Fayçal Sahbi, conseiller au ministère de la Culture et des Arts, ainsi que de Nabil Cherradi, directeur des Affaires juridiques au même ministère. Ils ont abordé des sujets tels que la Loi sur le cinéma algérien de 2024 et les perspectives de développement de l’industrie cinématographique.
Des participants qui sont venus de 10 pays différents ayant partagé leurs idées et leurs expériences tout au long de la journée. Les discussions ont porté sur divers aspects, notamment les mécanismes de financement, le soutien financier, l’organisation des festivals, l’évolution du cinéma à l’ère des plateformes numériques, et bien plus encore. Des représentants de festivals renommés ont enrichi les débats, apportant leur expertise et leurs perspectives variées.
Un point crucial a été soulevé concernant les salles emblématiques de cinéma de la wilaya d’Annaba, notamment l’état déplorable dans lequel ils se trouvent, à l’image du cinéma d’Afrique et l’Olympia. Cette question a suscité des interrogations légitimes quant à la tenue d’un Festival de cinéma dans une ville dépourvue de telles infrastructures. Le Conseiller du ministère de la Culture a souligné que des efforts sont en cours pour réhabiliter ces salles et les rendre accessibles aux exploitants publics et privés.
La nouvelle loi sur le cinéma vise à encourager les investissements privés dans ce secteur, tout en soutenant la récupération et la rénovation des infrastructures publiques, comme c’est déjà le cas dans d’autres wilayas, telles que Biskra. De nouveaux mécanismes de soutien ont, pareillement, été mis en place par le ministère de la Culture et des Arts, notamment à travers la création d’une Commission dédiée au soutien public à l’industrie cinématographique.
Le directeur artistique du Festival a souligné l’importance de cette plateforme pour promouvoir les échanges d’expérience, le développement de nouveaux projets et la transmission du savoir aux générations futures.
A cet égard, aussi, l’acteur tunisien Ali Bennour a apporté une contribution importante à cette conférence en indiquant que sans la billetterie unique, le cinéma dans les pays arabes ne peut se développer pleinement. Il a, de même, proposé d’intégrer ce processus dans la nouvelle loi du cinéma, tout en insistant sur l’importance d’encourager la co-production entre l’Algérie et la Tunisie dans cette législation.
Ainsi, en ce qui concerne les Centres culturels algériens à l’étranger, un des participants a fait remarquer qu’il existe une directive de la présidence de la République visant à réactiver ces centres et à en créer de nouveaux. Une réunion avec le ministère des Affaires étrangères est prévue, jeudi prochain, au cours de laquelle des déclarations officielles seront probablement faites à ce sujet. L’importance de réactiver en priorité les centres culturels a été soulignée, notamment au Caire (Égypte), et la création de nouveaux centres culturels, suivant ainsi l’exemple de la Turquie.
Dans la session de l’après-midi, les débats ont porté sur la production cinématographique conjointe dans le bassin méditerranéen, le soutien aux courts-métrages narratifs, aux récompenses internationales et aux stratégies de distribution.
Cette journée de conférence a, donc, été riche en échanges et en perspectives pour l’industrie cinématographique méditerranéenne, démontrant, une fois de plus, l’importance du dialogue et de la collaboration pour relever les défis et façonner l’avenir du cinéma dans la région.
Par : Ikram Saker