Par : Bouchra Naamane
« Quelle est votre analyse des résultats du partenariat qui a été conclu avec le groupe émirati et ses répercussions sur le complexe sidérurgique ? Quelles sont les raisons de la détérioration qu’a connue le complexe et quelles sont les mesures que vous allez adopter pour sauver l’institution ? » Ces trois questions, qui ont été adressées au Premier ministre, Abdelaziz Djerad par le député du Front de la Justice et du Développement, M. Oulhaci Lakhdar mettent en exergue la difficulté à effectuer une véritable relance économique du complexe.
Dans sa correspondance, le député évoque le problème de l’exploitation politique du complexe sidérurgique de la part des députés, des ministres et mêmes des ex-Premiers ministres qui ont contribué à entraver le développement économique et la relance de cette usine.
L’auteur de la correspondance n’hésite pas à évoquer également les multiples conflits d’intérêt existant depuis des années au sein du complexe et dans lesquels les employés et les équipements de l’usine ont été utilisés d’une manière outrancière pour que certains responsables arrivent à se positionner.
Pour ce qui est du partenariat qui a été mentionné dans le document dont nous détenons une copie, il est important de préciser qu’en avril 2018, le CPE avait donné son accord pour la conclusion d’un partenariat industriel, selon la règle 51/49%, entre ce complexe sidérurgique et le groupe émirati “Emarat Dzayer”. À travers ce partenariat, un investissement de plus de 160 milliards de dinars était censé être engagé pour réaliser de nouvelles productions sidérurgiques sur le site d’El Hadjar. Cet investissement avait été destiné notamment à la réalisation de la deuxième phase de réhabilitation de complexe d’El Hadjar pour produire de nouveaux types de produits, tels que les aciers spéciaux et les tubes sans soudure, selon des déclarations récentes de l’ex-ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi