Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a reçu, hier après-midi, le tout nouveau PDG du complexe Sider El Hadjar, Boulaioun Karim ainsi que du PDG du groupe Sider, Sedrati Lamine. L’entrevue a porté sur l’importance de l’apport économique que représente le complexe dans la production de l’acier. Le chef de l’Exécutif de la wilaya a également appelé à consentir davantage d’efforts pour redorer le blason terni de ce complexe historique qui est capable de relever le défi, les rassurant de l’accompagnement de l’État par «tous les moyens disponibles». Cette rencontre survient au lendemain de la démission de Lotfi Kamel Manaa, qui a été succédé par Karim Boulaioun et installé à la faveur d’un Conseil d’installation. Selon certaines sources d’information, la candidature du nouveau cadre dirigeant a été approuvée par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun.
Il faudrait signaler que le nouveau premier responsable du complexe a occupé plusieurs postes de responsabilités, dont PDG de la société de construction métallique (ENCC), filiale d’IMETAL, mais aussi au sein de l’Entreprise nationale de canalisations (ENAC). Par cette nouvelle nomination, le nouveau PDG du complexe Sider El Hadjar hérite d’une situation des plus inconfortables. Une usine en arrêt depuis deux mois pour diverses raisons, notamment les difficultés à s’approvisionner en coke.
La pénurie de cette matière première stratégique a, bien des fois, causé des tracas à la direction de Sider. Il est relevé, avec dépit, que ce problème d’approvisionnement récurrent est devenu une hantise pour tous les travailleurs puisqu’il vient, à chaque fois, stopper l’élan prometteur mettant un frein aux ambitieux objectifs de production que se sont fixés les dirigeants de Sider et touche malencontreusement, le cœur du métier, le haut fourneau, aussi, la défaillance de plusieurs équipements de production tels que le four de galvanisation des bobines, actuellement en réfection.
La nomination du nouveau PDG est d’autant plus salutaire car elle coïncide avec la signature de Sider El Hadjar d’un important contrat avec l’entreprise pétrolière SONATRACH pour la fourniture de 1.000 kilomètres de pipelines destinés au raccordement des puits. Ce contrat d’un montant estimé à 21,7 milliards de dinars, représente un plan de charges non négligeable pour l’unité Tuberie Sans Soudure (TSS). En plus de ce contrat important, s’ajoute la récupération de Sider El Hadjar de tous les équipements du complexe sidérurgique ERTBH Ali Haddad de Berrahal, à l’arrêt depuis 2019. Des atouts certains pour le nouveau PDG de démarrer l’outil de production, longtemps grippé, dans des conditions des plus confortables.
Par : A.Ighil