Par : A.Ighil
Le syndicat d’entreprise a affiché son ras le bol par la voix de son secrétaire général, Azzedine Messaoud, contacté par nos soins à la suite d’un communiqué rendu public hier. Il nous dira clairement que le dossier de la permanisation des quelque 1.600 contractuels ne serait qu’un prétexte pour d’autres revendications. Or, pour le syndicaliste « L’étude de ce dossier remonte à quatre mois. Il s’agit d’ouvriers recrutés dans le cadre des contrats CTA/CDD pour décider de leur confirmation au mois de juin. Des travailleurs qui ont exercé depuis des années et connaissent tous les rouages de l’entreprise et aujourd’hui, on nous sort l’affaire des faux diplômes » s’est offusqué Azzedine Messaoud. Le secrétaire général du syndicat n’a pas hésité à pointer du doigt l’attitude négative des dirigeants de l’entreprise. Il crie haut et fort que l’administration doit être à l’écoute du partenaire social. Le bureau syndicat en place à l’intention de monter au créneau et être une force revendicative. L’une des premières réclamations est sans conteste « la révision de la convention collective qui date de 2004 et doit être impérativement réviser ». Azzedine Messaoud s’étendra ensuite longuement sur les conditions lamentables des travailleurs. Il dira en substance que bon nombre de sidérurgistes désertent certains postes pour cause de pénibilité. « Il est grand temps que l’administration prenne conscience des revendications sociales des travailleurs par la revalorisation et la réactualisation de certaines primes » clamera notre interlocuteur. Et il ajoutera « Comment expliquer que quelqu’un qui passe son temps dans son bureau douillet est payé deux fois plus qu’un travailleur exposé à tous les risques et dangers ? » Ainsi, le malaise est profond au sein du complexe Sider El Hadjar qui emploie 6.200 travailleurs et qui est le plus gros employeur de la région. Le syndicat en place tient à se faire entendre pour éviter sa déstabilisation voire sa faillite.