Par : Adam S
À l’ombre d’un développement qui peine à s’amorcer, la commune d’Ouled Rabah, à l’extrême Sud-Est de la wilaya de Jijel, est une région à désenclaver. Si elle a bénéficié de la réalisation d’un réseau routier consistant dans certaines de ses localités, dans le sillage de la mise en place du programme national de réhabilitation des zones d’ombre, elle nécessite encore un effort soutenu de développement. Cet effort passe par l’amélioration des conditions de vie des populations locales, éparpillées sur plusieurs mechtas et vivant dans des conditions difficiles. La plus connue de ces régions marginalisées est Richia, qui a focalisé l’attention des autorités de la wilaya, il y a quelques années, en faisant l’effort de la doter de certaines commodités. C’est à ce titre qu’un programme de raccordement des habitants à l’énergie solaire a été lancé, devant l’impossibilité de réalisation d’une ligne électrique. Cette localité reste encore à désenclaver et surtout à soutenir par le lancement de programmes de développement à même d’aider la population pour sortir de son dénuement. Cet état de dénuement caractérise encore d’autres localités, qui attendent de bénéficier des mêmes programmes de développement. Toutefois et, au-delà de ces lacunes et des carences sans cesse soulevées par des populations confrontées à des problèmes de couverture sanitaire, de transport, de l’AEP, de l’assainissement, la commune d’Oueld Rabah, du moins au niveau de son chef-lieu, a bénéficié de la réfection de la principale route la reliant à la RN 27. Au centre de toutes les préoccupations, le chemin de wilaya 41, principale voie de déplacement de la population de cette commune a été aménagé sans toutefois qu’elle soit totalement réhabilitée. Le relief difficile et accidenté de cette route semble avoir hypothéqué cette opération en dépit des multiples efforts lancés pour sa réhabilitation définitive. Emprunter cette route est une épreuve des plus périlleuses, notamment durant la saison des intempéries, ce qui plonge la région dans l’isolement le plus total. C’est ce qui pousse les transporteurs privés à bouder la ligne de transport reliant le chef-lieu de cette commune, et au-delà, ses différentes régions les plus enclavées, à Sidi Marouf, chef-lieu de la daïra à laquelle elle est administrativement rattachée, causant de grandes difficultés de déplacement de la population. C’est dans ces conditions que les employés des différents secteurs, notamment ceux de l’éducation et de la santé, affrontent quotidiennement des difficultés pour rallier leurs postes de travail. Des professeurs du lycée de cette commune sont les plus confrontés à ce problème, d’autant qu’ils sont appelés à être dans leurs classes de cours à 8h du matin. Outre le fait de se lever très tôt le matin, ces derniers n’ont plus qu’à se présenter à 6h30 à l’arrêt de bus de Sidi Marouf pour pouvoir arriver à l’heure, si encore ce bus est au rendez-vous. Au-delà de ce problème de transport, la population locale attend également la mise en service du projet de raccordement au barrage de Boussiaba, qui est sur le point d’être concrétisé. Le raccordement au gaz naturel est l’autre préoccupation de la population qui attend la concrétisation de cette opération dans le sillage des programmes de soutien aux zones d’ombre.