Par : Boudiba Yazid
Les habitants de la commune d’El Merdj, relevant de la daïra d’Ouenza, sont en mouvement depuis trois jours et paralysent la ville. Ils ont bloqué la route menant de ladite commune à Ouenza et celle entre El Merdj et le chef-lieu en brûlant des pneus. Les protestataires ont aussi fermé le bureau de Poste, l’APC et tous les locaux commerciaux. C’est un signe de mécontentement généralisé quant aux conditions de vie déplorables : précarité à son comble, chômage des jeunes, absence des projets de développent, pas de logements, routes dégradées et pénurie d’eau. Ajoutez à cela le grand problème de liquidités dans le bureau de Poste où des vieux, des femmes, des handicapés passent des heures et des heures dans l’espoir de toucher leurs salaires, une situation alarmante, insupportable et qui perdure. El Merdj est une commune frontalière à quelques encablures de la Tunisie, mais cette ville, censée être la commune d’accueil pour les touristes, est malheureusement tout à fait loin de tout ça. Pour calmer les esprits, les autorités parmi eux le chef de daïra d’Ouenza, un représentant du Sénat et le directeur général de l’emploi se sont rendus sur les lieux et ont rencontré des représentants de ces protestataires. Des promesses ont été avancées pour les habitants d’El Merdj, notamment pour l’approvisionnement en eau qui sera régulier d’ici une semaine. Quant au problème de logement, le dossier sera transmis, selon le représentant du Sénat, dans les plus brefs délais, à la haute autorité du pays et concernant le travail pour les jeunes de la commune, des dizaines de postes d’emploi vont être créés incessamment pour ces jeunes. Toutefois et, en cas de promesses non tenues, les citoyens d’El Merdj menacent de renouer avec les mouvements de protestation.