Les habitants de sidi Amar ne cessent de se plaindre de l’anarchie et de l’état des lieux dans lesquels se trouve leur commune qui, jadis, était propre et dans laquelle il faisait bon vivre. Aujourd’hui, c’est la clochardisation, les kiosques illégaux sont érigés dans les trottoirs des deux côtés du long boulevard. Les vaches errantes font le tour de la cité et ceci, en l’absence de la police communale, un organe de contrôle et de discipline qui a disparu depuis les annexes 1980.
Sur tous les trottoirs sont érigés illégalement des kiosques et les riverains utilisent souvent la chaussée pour passer ; cependant, ces espaces sont les biens des administrés et non de la municipalité. Ces citoyens accusent directement les élus d’être derrière leurs déboires, car ce marasme a atteint son paroxysme dans ce désordre dans lequel se trouve l’une des plus importants communes de wilaya d’Annaba.
Une cinquantaine de vaches et moutons broutent tout ce qui est sur leur passage et offre un décor désolant, transformant cette cité d’une autre époque sale et repoussante. Les placettes de cette commune sont transformées en marchés quotidiens, conçus avec des tôles, du bois et du carton donnant l’impression de traverser un bidonville. D’ailleurs, des bidonvilles naissent chaque jour et les habitants se demandent qui a permis à ces familles de construire des baraques même entre les immeubles.
Ainsi, un citoyen a même construit un garage à l’entrée des blocs, obstruant ainsi l’accès aux riverains à leurs domiciles, un cas de dépassement qui cache beaucoup d’autres. Les routes de cette commune sont détériorées, les canalisations de l’écoulement des eaux usées sont obsolètes et des odeurs nauséabondes à couper le souffle se dégagent. Ces habitants interpellent le wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, pour instruire les élus de faire plus d’efforts pour mettre fin à cette anarchie qui n’a que trop duré.
Par : Amar Ait Bara