Par : A.A
Le spectacle est, le moins que l’on puisse dire, écœurant devant les 50 locaux commerciaux de la cité des frères Abbès, communément appelée Oued El Hed. Les alentours de ce centre commercial se sont malheureusement transformés en une décharge publique à ciel ouvert. Une situation qui ne peut qu’ajouter aux malheurs de cette ville. Le comble dans cette histoire est que les passants se sont apparemment habitués à la situation. Personne ne dénonce ou ose exprimer une quelconque indignation vis-à-vis de cette situation.
Les déchets du marché informel, des fruits et légumes plus précisément, sont éparpillés dans tous les coins de cet espace jouxtant le centre médicopédagogique Daksi 1. Les enfants pris en charge par cet établissement spécialisé sont contraints d’assister quotidiennement à ces scènes, dignes d’un autre âge. Certains justifient ce genre de conduites « obscènes », faut-il le souligner, par l’absence de toilettes publiques dans cet endroit. Mais cela ne peut être suffisant comme argument pour justifier une situation que nous estimons injustifiable, à plus d’un titre. D’ailleurs le problème des toilettes publiques n’est pas spécifique uniquement à cet endroit. C’est toute la population constantinoise qui continue de faire face à une situation vraiment embarrassante.
Ne pas trouver des toilettes répondant aux normes établies est une autre défaillance, s’ajoutant aux autres incohérences de la gestion catastrophique des affaires de la ville. Les toilettes collectives, un espace commun obligatoire entre les habitants d’un quartier ou d’une agglomération font aussi partie de la gestion d’une ville, n’est ce pas ? Une ville ne peut être faite sans ces endroits intimes, où les gens ont certainement le droit de satisfaire un besoin tout à fait légitime. Et laisser les choses telles qu’elles sont, comme c’est le cas derrière ces locaux commerciaux, est un signe de régression, s’accordent à dire les spécialistes en sociologie. Et l’on revient à dire, encore une fois, que rien ne pourra justifier ce qui se passe devant ledit centre commercial. Les propriétaires de ces locaux demandent « l’éradication » de ce marché informel de trop à l’origine, disent-ils, de tous les désagréments causés aux automobilistes, aux passants et surtout aux habitants des quartiers limitrophes.