Par : Hamid Baali
Décidément, le ministère de l’Education nationale s’illustre par ses directives controversées, adressées à l’ensemble des établissements scolaires du territoire national par le biais des directions de l’éducation ! Des pères et mères de familles se sont rapprochés de Le Provincial pour tirer à boulets rouges sur les concepteurs de ces circulaires qui font fi de l’intérêt sacré des scolaires. Selon leurs dires, les écoles primaires ont achevé les compositions du dernier trimestre la semaine écoulée et ont procédé au ramassage des manuels scolaires loués aux écoliers qui ont été instruits de rester chez eux sous prétexte que l’année scolaire s’est achevée. Une maman visiblement scandalisée par ces décisions anti-pédagogiques déverse sa colère : ” Nos enfants n’ont entamé l’année scolaire 2020-2021 que début novembre, soit avec un retard de deux mois à cause de la pandémie de Covid-19 qui n’a épargné aucun pays de la planète. Le protocole sanitaire initié par les pouvoirs publics a bousculé le bon fonctionnement des établissements scolaires puisque les cours ont été allégés. Contre toute attente et toute logique, le personnel enseignant a interrompu le cours des programmes alors qu’il aurait été souhaitable que nos enfants bénéficient de cours appropriés durant tout le mois de juin, sachant que le climat est clément ! “.
Une autre dame déplore que les corrigés des compositions ne sont pas effectués en classe et les notes non communiquées aux enfants. Comment expliquer ces attitudes des pédagogues qui se dérobent par voie de conséquence à leur noble mission ? D’autre part, nous apprenons que les élèves des cycles moyen et secondaire achèveront les compositions ce jeudi 3 juin et seront donc en vacances cette semaine ! Les équipes pédagogiques des collèges et lycées corrigeront les copies sans fournir à leurs élèves ni les solutions adéquates, ni leurs notes trimestrielles ! Ce black-out stresse nos enfants qui auraient aimé connaître leur moyenne annuelle pour accéder à la classe supérieure.
Hadj Salah, septuagénaire, retraité de l’éducation nationale, désapprouve ces décisions qui n’honorent aucunement ce secteur en décadence : “Nous dispensions nos leçons jusqu’à la fin juin et nous nous évertuions à inculquer inlassablement des connaissances à nos élèves. Nous faisions des révisions et entamions les premiers cours du cours supérieur car notre objectif était de répondre à leurs attentes. Ces bonnes méthodes pédagogiques sont ignorées par le corps enseignant actuel et c’est lamentable ! “.