Par : Amar Ait Bara
La gestion des œuvres sociales est caractérisée par de nombreuses anomalies, notamment dans l’attribution des prêts sociaux au profit des travailleurs. Nombre de ces derniers ont fait l’objet d’arnaque et ont même témoigné devant la commission de la tutelle, à savoir le ministère du Travail, qui s’est déplacée à Annaba après les requêtés de ces mêmes employés. Cette affaire remonte à ces deux dernières années lorsque des employés de la Caisse d’assurances des travailleurs salariés, CNASAT, ont saisi leur directeur, lui faisant part d’une affaire liées à ce qu’ils considèrent comme étant une « escroquerie » et une « arnaque » dont ils ont été l’objet et dont le principal accusé est selon eux le président de la commission des affaires sociales et syndicaliste. Ainsi, des requêtes fusent de partout, avons-nous appris de la part de ces mêmes travailleurs, et atterrissent sur le bureau du directeur de la CNASAT à l’Elysa. Saisi du dossier « compromettant », le premier responsable de l’ex-CASOREC, qui a un droit de regard sur la gestion du social, convoque le syndicaliste incriminé lui faisant part de cette affaire tout en saisissant la tutelle. Par mesure conservatoire et, conformément à la règlementation en vigueur, ce syndicaliste a été mis en congé forcé pour permettre à la commission qui a effectué le déplacement à partir d’Alger de travailler dans la sérénité sans aucune perturbation. Les lettres de dénonciation des employés arnaqués ont été réceptionnées pour être traitées par les deux commissions venues d’Alger, l’une de la Centrale syndicale et la seconde de la direction générale de la CNASAT à Alger. Les travailleurs dans le besoin, victimes de ce chantage, confirment avoir cédé des pourcentages sur les prêts reçus. Un travailleur, père d’un enfant trisomique dira : « J’avais besoin d’argent, ce responsable syndical m’a proposé un prêt social de 100.000 dinars à condition de lui remettre 20% de ce montant, j’ai cédé. J’avais besoin d’argent, mon fils était malade ». Les chefs de missions ont pris tous les dossiers ayant trait à la gestion des œuvres sociales de cette institution pour être traités au niveau d’Alger et ce syndicaliste a été écarté de facto de la section syndicale, en attendant l’assemblée élective pour la désignation d’autres responsables syndicaux. Alors que la tutelle a déposé plainte au niveau de la brigade économique de la PJ d’Annaba et de nombreux syndicalistes ont été convoqués pour être auditionnés, confirment nos sources.