Par : A.A
Ils sont près de 60.000 employés qui ne sont pas déclarés à la CNAS, selon des cadres de cette caisse de sécurité sociale. Un chiffre effarant qui révèle la précarité de la situation sociale de ces salariés qui travaillent, faut-il le souligner, dans le secteur privé. En termes d’assurances sociales, il s’agit là d’un droit constitutionnel bafoué par des employeurs peu scrupuleux. C’est une forme d’exploitation, voire d’esclavage qui ne dit pas son nom, à laquelle les services de la CNAS sont aujourd’hui confrontés. L’infraction est gravissime et il est impératif que ces employeurs soient sanctionnés. Il faudrait qu’ils saisissent la gravité de leurs actes.
Ne pas déclarer son employé à la CNAS est, de l’avis de tout le monde, un déni de droits fondamentaux d’un employé qu’on est censé protéger et sauvegarder ses intérêts. L’autre partie immergée de l’iceberg, ces employeurs recrutent aussi des enfants. Ces derniers travaillent souvent dans des conditions, le moins que l’on puisse dire, inhumaines, notamment dans le secteur du bâtiment. Au péril de leur vie, des enfants dont l’âge ne dépasse pas les 16 ans, voire moins, continuent en l’absence des services concernés, à savoir l’inspection de travail, de travailler chez de nombreux entrepreneurs. Et, au regard des nouvelles dispositions de la loi de Finances complémentaire de l’année en cours, ces employeurs sont appelés, plus que jamais, à régulariser leur situation et celle de leurs employés. De toute manière, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Et si la situation n’évolue pas, bien entendu, dans le sens souhaité par les services de la CNAS, ces 60.000 employés n’auront pas, il est clair, le droit à la retraite. Il est à rappeler, dans cet ordre d’idées, que des sanctions sévères, à savoir des amendes allant jusqu’à 40 millions de centimes, sont prévues par la loi et les textes en vigueur à l’encontre de l’employeur qui refuse de déclarer ses salariés.