Par : A.Ighil
Dimanche soir, vers 21 heures, une étudiante de la cité universitaire 3.000 lits filles d’El Bouni a tenté de mettre fin à ses jours en ingérant de l’eau de Javel. Selon certaines sources, l’incident s’est produit à la suite d’une dispute entre deux étudiantes du département des langues étrangères, toutes deux originaires de la wilaya d’El-Tarf et l’une d’elles a tenté de se suicider. Faute de disponibilité d’une ambulance au niveau de la résidence universitaire, la victime a été évacuée par les éléments de la Protection civile de l’unité d’El Bouni vers la polyclinique de ladite commune pour lui prodiguer les premiers soins. Ce drame remet au goût du jour la mal vie dans les cités universitaires et la médiocrité des œuvres sociales. « Il est impensable qu’une cité telle que les 3.000 lits ne dispose pas d’une ambulance d’évacuation » nous dira une étudiante en médecine. Une cité universitaire inaugurée depuis seulement 2016 qui héberge plus de 2.000 étudiantes Il n’est un secret pour personne que la vie dans les cités U de cette envergure dans la wilaya d’Annaba est des plus déplorables. Les étudiants des deux sexes doivent faire face à un ensemble de phénomènes qui enveniment leur quotidien à l’intérieur des résidences, notamment l’insécurité, l’insalubrité, une restauration infecte et un hébergement des plus pitoyable, des coupures récurrentes d’électricité et la liste des contraintes est encore longue. Malgré les budgets colossaux alloués par l’Etat pour la gestion de ces résidences et la succession de responsables à la tête des directions des œuvres universitaires, l’étudiant n’aura nullement ressenti une amélioration de ses conditions de vie.