C’est officiel, la saison hivernale, en plus du bras de fer entre la wilaya et les habitants de Bouguentas, ont eu raison de la patience de ces derniers. Depuis plus d’un an qu’ils attendent la concrétisation des promesses et des consignes de l’ancien wali, M. Berimi, relative à la prise en charge des travaux de création d’une route principale. En effet, les habitants de la zone ont été obligés de se rendre à l’évidence. Aucune partie, aussi bien publique que privée, n’est pour l’heure disposée à finaliser la création de ce pôle urbain qui refrappera, d’ici l’été prochain, des milliers de familles réparties sur une vingtaine de promotions immobilières.
Dans la journée de vendredi, les membres des Associations de trois promotions immobilières se sont rassemblés pour débattre de la possibilité de prendre en charge les travaux de création d’une route.
Cette éventualité, bien qu’onéreuse, a fait l’unanimité chez les habitants des lieux lassés du quotidien. Ainsi, chaque propriétaire cotisera à hauteur de 8000 Da pour permettre l’achat des matériaux nécessaires à la réalisation de cette route. Face au désarroi des habitants auxquels il a vendu des appartements haut standing, l’entrepreneur Immobilier Bentrad a proposé de se charger des travaux, en mobilisant des ouvriers et les engins nécessaires à leur bon déroulement. Ledit entrepreneur a déjà construit des trottoirs tout au long de sa tour pour faciliter la situation aux habitants. Mais, le fait est que toute la zone se trouve littéralement noyée aux moindres intempéries.
Plusieurs véhicules ont enregistré des pannes en raison des flaques d’eau de plus en plus profondes qu’il faut enjamber au moins deux fois par jour pour quitter les lieux et pour rentrer chez soi. Certains résidents quittent leurs domiciles avec des bottes en plastique et se changent une fois qu’ils sont à bord de leurs véhicules. Autant dire que cette encombrante routine n’est pas pour faciliter le quotidien des parents d’enfants, d’autant plus qu’ils doivent maîtriser toute une logistique.
Enfin, si les familles véhiculées font face à des difficultés en raison de l’absence de route bitumée, les personnes sans véhicules sont celles qui souffrent le plus, par manque de moyens de transport qui n’est pas disponible sur place. Les chauffeurs de taxi et même les chauffeurs Yassir refusent de pratiquer la piste reliant les promotions de Bouguentas pour préserver leurs véhicules.
Par : M. L