Par : I.N
Quelques semaines après l’éradication, censée être définitive, du marché clandestin existant au centre de commune, plus précisément au niveau de la rue menant à la cité Bouzaâroura, les vendeurs ont repris leurs activités clandestines le plus normalement du monde dans les lieux, suscitant ainsi une large vague d’indignation parmi les citoyens.
Les services de la mairie d’El Bouni ont effectué, il y a de cela trois mois, une opération d’éradication de ce marché dans le cadre du maintien des mesures de prévention contre la covid-19, mais aussi dans le cadre des préparatifs entamés pour l’ouverture et la mise en service du marché formel, situé à quelques mètres des lieux. Le maire d’El Bouni nous avait confié que ce marché sera opérationnel quelques jours après cette opération et que les vendeurs qui ont vu leurs baraques éradiquées bénéficieront des box existants au niveau de l’établissement dans les plus proches délais.
Il a été prévu, selon le même responsable, l’annonce d’une adjudication au profit des commerçants ayants déposé leurs dossiers auprès des services de la commune une semaine après l’opération d’éradication. Cependant, rien n’a été fait, les vendeurs à la sauvette ont envahi les trottoirs exposant leurs marchandises d’une manière anarchique tout en bloquant la circulation. Tandis que l’activité commerciale au niveau de ce « bazar » à ciel ouvert semble aller bon train. En effet, à constater la bousculade des centaines de citoyens devant les charrettes de fruits et légumes sans respecter la moindre mesure de prévention, la saleté de l’endroit et l’anarchie qui y règne, l’on est en droit de tirer la sonnette d’alarme. Les photos qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux constituent une hideuse illustration du laxisme des autorités locales qui peinent clairement à maitriser la situation.
Il va sans dire que l’existence d’un tel marché est la manifestation palpable de la faible capacité de la mairie d’El Bouni à mettre en application les mesures de prévention contre la covid-19, tant exigées par les autorités locales.
« Ce marché clandestin existe depuis très longtemps. Il attire également les acheteurs habitant les communes limitrophes, notamment du fait que le marché formel demeure fermé. Désormais, avec le virus qui guette nos vies, ce marché constitue une vraie menace » déplore un citoyen.
Il faut d’abord commencer par la mise en service du marché formel de la commune d’El Bouni avant de porter toute la responsabilité sur les vendeurs clandestins, encore moins sur les citoyens.