Les habitants de la cité Abbé le Roi, située au cœur de la Tabacoop d’Annaba, font face à des conditions de vie insoutenables, poussant un cri d’alarme quant à l’absence de services publics essentiels. Malgré sa proximité avec le musée des ruines d’Hippone, cette localité se trouve plongée dans un isolement accru, principalement en raison de l’absence totale de transports publics.
Les résidents de cette cité se voient contraints d’entreprendre un véritable parcours du combattant pour accéder à n’importe quelle destination, devant rejoindre la ligne de bus de Boukhadra, relevant de la commune d’El Bouni, pour le moindre déplacement. Une situation qui soulève des interrogations quant à l’efficacité des services publics censés être assurés dans le chef-lieu de la wilaya d’Annaba.
Un autre point de préoccupation réside dans la question de la salubrité de la cité. Les résidents ont largement dénoncé l’absence flagrante de services de nettoyage, les contraignant à prendre l’initiative de maintenir une certaine propreté, bien que la tâche s’avère ardue. Les conditions climatiques difficiles, associées à un système d’évacuation des eaux pluviales défaillant, transforment la cité en un lac d’eau après de simples précipitations, rendant les déplacements encore plus complexes et contribuant à une détérioration environnementale préoccupante.
La vie quotidienne des habitants est également entravée par la présence fréquente d’animaux errants, à savoir chiens, vaches, sangliers ; on en voit de tous les genres. Cette réalité ajoute une dimension supplémentaire aux défis déjà nombreux auxquels font face les résidents de la cité Abbé le Roi.
C’est justement pour se procurer des droits de vie humaine basiques que les habitants de cette cité se sont adressés à notre rédaction, espérant faire entendre leur voix et leurs réclamations auprès des services compétents. Les concernés ont lancé un appel pressant au chef de l’Exécutif local, M. Abdelkader Djellaoui, pour apporter une amélioration des services publics de base et offrir des conditions de vie dignes à des centaines de familles qui se battent au quotidien dans l’ombre de l’isolement et de la précarité.
Par : B.N