La présente saison estivale, bien que moins intense que celle de l’année passée, intervenue après les années du coronavirus, est tout de même caractérisée par un afflux très important d’estivants, principalement durant ce mois d’août. La démultiplication de la population avec ces arrivées massives, s’en ressent sur les plans de l’hygiène, de la circulation et de la vie nocturne pour les riverains de certaines zones animées.
Affluence mitigée en juillet
Au début du mois de juillet, la situation semblait morose, si bien que commerçants et loueurs d’appartements ont commencé à s’inquiéter. La hausse des températures après la mi-juillet a, semble-t-il, contribué à inverser la tendance, suivie par une légère accalmie avant le rush des Aoûtiens. Si les estivants s’adonnent à cœur joie aux plaisirs de la mer, les restaurateurs font parfois la moue, vu la relative faible occupation des couverts par rapport à l’année dernière. La cherté généralisée des produits a soutenu la décision de beaucoup de ménages à cuisiner eux-mêmes leurs repas dans les appartements loués.
Des solutions de circulation inefficaces
Mais, la véritable plaie de la région demeure incontestablement la circulation routière avec son lot d’encombrements sur certains axes, principalement à l’Ouest du chef-lieu de wilaya, en allant vers Béjaïa (El Aouana, Ziama Mansouria et Ouled Bounar dans la commune de Jijel). Au niveau de cette dernière localité, on pensait qu’avec l’ouverture d’une nouvelle route de contournement de ce village qui prend les allures de ville en été, avec la multitude de constructions dédiées à la location, la situation n’a point changé et des bouchons se forment chaque jour, du matin jusqu’en début d’après-midi dans le sens Est-Ouest, et en fin d’après-midi, avec le retour des plages dans le sens inverse.
Les voies d’accès à la wilaya, principalement les RN43 (dans son tronçon ouest entre Jijel et Béjaïa) et la RN27 entre El Milia et Constantine. Si le dédoublement de la voie entre El Milia et El Aouana a contribué à alléger la saturation dont souffrent certains tronçons, les retards pris dans le dédoublement de la RN27, la modernisation de la RN77 (Jijel – El Eulma) et surtout les déboires de la pénétrante autoroutière vers Sétif, ont participé au maintien de l’enclavement dont a toujours souffert la wilaya de Jijel. Au niveau du chef-lieu de wilaya, la situation a, certes, quelque peu changé avec un plan de circulation qui n’a convaincu que peu de monde. Mais les solutions préconisées depuis semblent avoir rejoint les salles d’archives.
Deux trémies aux oubliettes
Les deux trémies prévues aux croisements de la place Baba Arroudj et celle de Bas Essour, dont les dossiers APD (avant-projet détaillé) ont été ficelés depuis fort longtemps, font peut-être partie du lot puisqu’on parle aujourd’hui encore de faisabilité et de risque d’inondation alors que des constructions existent en-dessous du niveau prévu pour la trémie de la place Baba Arroudj. L’entrée Est de la ville de Jijel et le croisement près de l’hôtel Nassim, restent les autres points à l’origine du stress des automobilistes. Ce croisement est devenu un calvaire, depuis que les feux tricolores sont en panne. Pour ces deux points noirs, d’aucuns préconisent des autoponts pour permettre une meilleure fluidité de la circulation.
Par : Fodil S.