Tout au long de l’année, les contrôleurs des prix de la wilaya rendent de temps à autre des visites aux commerçants de la ville dans le cadre de leur travail, comme d’ailleurs à toutes les autres communes. Mais, c’est à l’approche de la saison estivale et pendant celle-ci que ces visites inopinées s’effectuent à un rythme effréné qui ne baisse pas jusqu’au mois de septembre. Les restaurateurs sont tout naturellement dans la ligne de mire pour assurer aux milliers d’estivants une nourriture saine.
Mais, le contrôle n’épargne guère les autres commerçants qui, de ce fait, subissent un calvaire innommable. Ils se trouvent obligés de baisser les rideaux au moins toute une matinée de peur d’être épinglés pour un produit périmé, un sachet de lait déversé dans le cageot, l’absence de factures ou carrément du registre de commerce, quand l’affichage du prix sur chaque article fait défaut.
Ce jeu du chat et de la souris engendre forcément un manque à gagner pour les revendeurs dont le bénéfice des ventes, pour certains, arrive tout juste à assurer le loyer et les charges. La preuve est que beaucoup d’entre eux jettent l’éponge après avoir changé de créneau plus d’une fois. Le chômage bat son plein. Beaucoup de retraités perçoivent une pension ou une allocation, loin de contribuer à une vie décente.
Et ceux qui disposent d’un véhicule, préfèrent s’approvisionner des supérettes d’Annaba. Pour ce qui des fruits et légumes, les gens attendent le souk hebdomadaire (programmé depuis longtemps la journée du mardi). Les prix sont légèrement meilleurs. Mais, pour les citoyens, chaque dinar a son importance compte tenu de leur situation comme indiqué plus haut.
La répression des fraudes n’est pas condamnable en soi pour être une activité administrative incontournable sous tout le ciel d’Algérie, mais ce sont les excès et certaines exagérations que les commerçants dénoncent.
Par : Kh. AMEUR