Après avoir connu une salutaire accalmie, relativement à la distribution du lait, la commune de Chétaïbi renoue avec les irrégularités pénalisantes dans la livraison de ce produit ô combien sensible !
En effet, depuis quelques semaines, les gens apprennent à prendre leur mal en patience. Mais, la limite est atteinte à en juger par la grogne observée présentement. Epiciers et habitants évoquent le sujet de la pénurie du lait au quotidien en se demandant si le calvaire connaîtra bientôt une fin. Le problème en question est né apparemment d’une panne au niveau du moteur du camion-livreur. La population se trouve, du jour au lendemain, sanctionnée par une défaillance qui ne les concerne ni de près ni de loin. Mais, même après la réparation, le livreur, qui circule dans la ville, n’a pas repris son activité arguant que le bénéfice ne vaut pas le déplacement. Ce qu’il l’aurait signifié par écrit à la direction de la sorte d’annexe de la direction du Commerce, sise à Berrahal et chargée du contrôle des communes avoisinantes, commercialement parlant.
Une solution provisoire a été adoptée, consistant à solliciter un autre livreur d’Annaba. Hélas, celui-ci ne procède à la livraison du lait que deux fois par semaine (parfois une seule fois seulement comme la semaine écoulée). Ne disposant pas de contrat avec l’ONALAIT, comme l’autre livreur qui, dans le passé, activait avec l’entreprise de lait Elmeida, implantée dans la zone industrielle de Berrahal (avant son arrêt décidé par les autorités compétentes pour des anomalies préjudiciables). Il ne fait que dépanner la commune. Mais, ce palliatif semble s’installer dans la durée (plus de trois semaines se sont déjà écoulées), ce qui explique le courroux citoyen ci-haut signalé.
Le responsable de l’annexe en question, que nous avons approché pour mieux cerner les tenants et les aboutissants du problème, se désole de l’absence (pour le moment) d’un autre candidat à ce poste de livreur. Il assure qu’aucun effort ne sera ménagé, dans les prochains jours, pour mettre un terme au calvaire persistant. Une préoccupation que partage le directeur du Commerce, nous confie-t-on.
Bon nombre de commerçants de la ville balnéaire suggèrent que l’ONALAIT installe une antenne localement comme cela a été fait pour la Nouvelle Ville Ben Mostefa Benaouda (Draâ Errich). La livraison sera régulière, car effectuée par les propres moyens de l’entreprise et non tributaire d’aléas imprévisibles, tels que le bon vouloir d’un livreur ou la survenue d’une défaillance technique quelconque. On ne peut conclure sans nous interroger sur les prix imposés aussi bien aux revendeurs qu’aux transporteurs : à peine un dinar pour chaque sachet de lait ! Une marge assez insuffisante pour les uns, comme pour les autres. Si l’on tente d’imposer la vente concomitante comme ce fut le cas de la livraison de dimanche dernier (des sachets de petit lait figuraient dans le lot du quota), la vente du produit génère une perte à coup sûr. Quant aux transporteurs, ils assurent que les gains des déplacements quotidiens finissent dans l’achat des pièces de rechange, sans compter les exigences des mécaniciens
Par : Kh. AMEUR