Chaque mardi, beaucoup d’habitants de la ville se rendent à proximité du siège de la polyclinique où se tient le souk hebdomadaire, dans le prolongement de la route de l’unique hôpital. Si, pour ceux qui habitent à la cité Branès Khémissa, il n’y a que quelques pas à faire, pour les autres, notamment ceux du «quartier Martin», il faut parcourir environ un kilomètre. C’est un calvaire pour revenir à la maison à pieds, chargé de la provision d’une semaine. En effet, ce souk propose, outre les fruits et légumes, des denrées alimentaires, des vêtements et bien d’autres accessoires, mais à des prix de peu inférieurs à ceux en vigueur dans les locaux commerciaux de Chétaïbi.
Les revendeurs du souk les connaissent et s’arrangent pour fixer les leurs à une marge qui fait leur affaire. Ils savent que les gens non véhiculés ne peuvent pas se déplacer à Berrahal par exemple pour s’approvisionner et tirer un profit substantiel. Mais le problème majeur de ce marché hebdomadaire réside dans le fait qu’il s’installe sur une bonne distance de la route pendant toute une matinée, empêchant la circulation des automobiles, camions… Il contraint à faire un long détour par le centre-ville pour aller à Annaba ou rentrer chez soi au retour de Berrahal ou d’ailleurs.
Ce souk n’est pas à sa place, comme il ne l’a pas été depuis toujours. En effet, auparavant, il a siégé pendant des années juste devant la bâtisse de la Protection civile, lui faisant subir un innommable calvaire surtout durant la saison estivale. L’ambulance éprouvait d’énormes difficultés à se frayer un passage pour se rendre à l’une des plages où un baigneur en difficulté l’attend.
Il va sans dire que la survie est tributaire de l’urgence du déplacement. Les feux de forêt aussi exigent la rapidité dans l’exécution, ce qui n’est possible qu’avec des voies libres.
De même, la circulation des véhicules des particuliers au niveau de cette rue baptisée Saadi Amar, était mise à rude épreuve. Finalement, l’appel des responsables de la Protection civile à la délocalisation du souk a trouvé un écho favorable et celui-ci a été installé à proximité de la Place des martyrs, sur le boulevard Daoudi Bachir qui longe la plage principale.
Donc, le problème n’a pas été résolu, mais tout simplement déplacé puisque la circulation des voitures était quasiment impossible, surtout en été, sur cet axe grandement sollicité.
Suite à de nouvelles réclamations des uns et des autres, ce marché de la discorde se retrouve aujourd’hui sur la route de l’hôpital faisant connaître des vertes et des pas mûres à tout le monde. Il reste à espérer une nouvelle délocalisation, mais le manque d’espace viable dans la zone de la ville-même, pose problème. Ce qui n’est pas pour faciliter la tâche à l’APC qu’on accuse, peut-être à tord, de désintéressement.
Par : Kh. AMEUR