Par : Bouchra Naamane
Il semble que le torchon brûle entre les habitants de Draâ Errich et la direction régionale de l’AADL GEST IMMO.
En effet, les résidents de la cité 837 logements AADL à Draâ Errich ont décidé d’entamer une procédure judiciaire contre l’entreprise dans le but de réviser et d’annuler les charges imposées par GEST IMMO et qualifiées par les habitants d’excessives et de fictives.
Ils sont, jusqu’à ce jours, 100 résidents à manifester leurs accords à cette procédure qui devrait être entamée d’ici la semaine prochaine. Cette démarche intervient suite à la correspondance qui a été adressée au représentant des habitants, dans laquelle la direction régionale de l’AADL Gest Immo Annaba a apporté des éclaircissements quant aux charges qui figurent dans les factures reçues par les résidents. Ce sont justement ces éclaircissements qui n’ont pas été du goût des concernés, étant donné que ces derniers ne bénéficient pas, selon leurs dires, des services qui figurent dans la liste des charges.
Installés depuis quelques mois, les habitants ont déjà commencé à cerner de multiples problèmes relatifs au manque, voire absence totale des différents services, censés être assurés par l’entreprise en question. Ces services figurent quand même, selon les concernés, dans les factures reçues au cours de ce mois. Du moins, c’est l’interprétation qui a été faite par les concernés lorsqu’ils n’ont pas pu comprendre l’origine de ces charges. Il s’agit essentiellement des ascenseurs et des bâches à eau. C’est justement l’information qui a été démentie par l’entreprise qui a expliqué que les services en question ne figurent pas dans les factures du loyer et charges pour l’ensemble des locataires du site 837 logements, cependant, ces charges seront facturées dès la réception et la mise en service de ces derniers. Ce qui laisse entendre que les factures seront encore plus salées.
C’est, en effet, une très longue liste des charges qui a été adressée aux locataires, une liste qui ne reflète guère l’état de la cité. Les habitants ont, depuis leurs relogement, critiqué l’état des lieux et le manque des services permettant d’assurer une vie digne. Il s’agit essentiellement du manque de la sécurité, qui a d’ailleurs été marqué par deux accidents de vol par effraction ainsi que l’absence des travaux du jardinage.
Pour ce qui est des charges facturées, il s’agit, selon l’entreprise, des frais inhérents à la gestion courante et aux menues réparations des parties communes, la rétribution de l’administrateur et les frais de « fonctionnement de l’administration de l’immeuble, les salaires du gérant et du personnel engagés par l’administrateur. Les factures couvrent également le paiement de la consommation d’eau et d’électricité pour les parties communes et des frais des compteurs généreux. Les factures incluent aussi les l’achats des produits et ustensiles nécessaires à l’entretien des halls d’entrées, escaliers, cages d’escaliers et paliers, les dépenses d’entretien des ascenseurs ainsi que celles du fonctionnement des bâches à eau collectives et leurs accessoires, les frais d’entretien et de séparation de minuteries d’éclairage des entrées, les primes d’assurances, la maintenance et la sécurité et les frais des différentes réparations effectuées par l’entreprise gestionnaire.