Par : B.N
Les frais de l’accès au Centre d’Enfouissement Technique (CET) de la wilaya d’Annaba, situé au niveau de la localité de Berka Zerga ont augmenté pour atteindre un chiffre qui varie entre 12 millions de dinars et 40 millions de dinars.
Cette décision avait été avancée par le président de l’Assemblée populaire communale d’Annaba et approuvée par les membres de l’APC. Ce n’est pas étonnant que l’entreprise envisage une telle démarche si l’on réfère aux multiples contraintes financières auxquelles elle fait face depuis des années. Souffrant d’une flagrante saturation et n’ayant pas le budget suffisant pour se procurer des équipements nécessaires permettant le bon déroulement de l’opération de l’enfouissement.
L’entreprise reçoit quotidiennement entre 400 tonnes et 450 tonnes de déchets ménagers. Ce chiffre peut augmenter pour atteindre les 500 tonnes, ce qui a poussé les responsables de l’entreprise à redoubler d’efforts pour couvrir les besoins de la wilaya. Il est important de préciser que la wilaya d’Annaba produit quotidiennement environ 500 tonnes de déchets biologiques et inertes dont 400 tonnes dirigés vers le CET de Berka Zerga et le reste vers les quatre décharges contrôlées des communes d’Ain Berda, Berrahal, Chétaïbi et Séraïdi.
Cependant, il n’est malheureusement pas évident de couvrir tout le territoire lorsqu’on sait que cette entreprise est frappée par une crise financière.
Rien qu’au cours de l’année 2014, le CET de Berka Zerga comptait plus de 1.600 camions poubelles chargés de la collecte des déchets ménagers à travers le territoire de la wilaya. Ce chiffre a connu une dégradation flagrante au cours de ces dernières années pour atteindre désormais les 950 camions. Le directeur du CET, M. Toufik Foughali, explique que ce recul est justifié, si l’on réfère aux multiples raisons qui entravent l’approvisionnement de l’entreprise en matière d’équipements techniques indispensables pour son bon déroulement. Il s’agit essentiellement, selon le même responsable, de la suspension de l’importation ayant empêché la direction d’assurer le matériel nécessaire. Les prix exorbitants des pièces de rechange constituent également un véritable problème qui a poussé un nombre significatif de transporteurs à quitter leur job et à changer de domaine, notamment au cours de la crise sanitaire.