Par : A.A
Entre la cotisation à la CNAS et le remboursement de ses frais médicaux, il y a toute une histoire. Si la première opération n’est qu’une simple formalité, obligatoire bien évidemment, qui se déroule en toute douceur, la deuxième est loin d’être évidente. Ainsi, vouloir rembourser de nos jours, au centre de paiement CNAS de Daksi, ce pourquoi vous avez déjà cotisé, tourne parfois au cauchemar. Entre une file d’attente qui peut durer jusqu’à une heure de temps, voire plus, et un éventuel rejet, l’assuré n’en finit pas avec une bureaucratie à peine voilée. Un véritable parcours du combattant que certains assurés, notamment les personnes âgées, doivent subir pour espérer être un jour remboursés. « Une longue attente est toujours difficile et plus précisément pour quelqu’un de mon âge », nous dira un homme de 59 ans. Affaibli déjà par son âge et sa maladie, ce dernier affirme qu’il a dû attendre une heure de temps pour qu’il passe, enfin, au contrôle médical. Chose qui n’est guère facile et particulièrement lorsque l’on sait qu’un seul médecin, affirme notre interlocuteur, assure la permanence en cette période de congés. Si ce départ massif en congés n’est pas uniquement spécifique à la CNAS, puisque toutes nos administrations, ou presque, sont vides, la question que l’on se pose est : comment un seul médecin va-t-il traiter des dizaines de dossiers en une seule journée ? Certes, les conditions de travail sont nettement meilleures, mais la question mérite certainement d’être posée. Ce sont les assurés qui vont malheureusement payer les frais d’une décision maladroitement prise, sinon par quoi peut-on expliquer le fait qu’une seule personne puisse assurer le travail de toute une équipe. Bien entendu, on ne va pas douter, un seul instant, des compétences requises du médecin de permanence, mais une chose est sûre : un travail comme celui du contrôle médical devrait être exécuté par plusieurs médecins. L’humanisation et la modernisation, un slogan affiché à l’entrée même de ladite structure, c’est aussi çà.