Il semble que la représentativité syndicale souffre d’un « mal incurable » qui consiste à l’absence d’une vie organique démocratique dans les appareils syndicaux de toutes les organisations à tous les niveaux, de la base au sommet de la hiérarchie, sans distinction de statut des corporations ouvrières et de leurs orientations « idéologiques », nationalistes, islamistes ou tout simplement « khobzistes » !
Le tout sous l’hégémonie de l’UGTA, considérée comme étant la « courroie de transmission » du système en place ou encore « le bras du pouvoir » pour imposer ses choix socioéconomiques au monde du travail en particulier et à la société d’une manière générale !
de base des entreprises est constamment contesté par les collectifs des ouvriers. Cependant, les dirigeants des instances syndicales hiérarchiques, eux-mêmes propulsés par les mêmes méthodes anti-démocratiques, s’opposent à toute volonté de changement par le recours à une vie syndicale « normalement constituée ». Ceci par le libre exercice du choix de représentants des collectifs de travailleurs, syndiqués ou non, y compris dans les organisations dites autonomes qui se sont ralliées avec les méthodes de l’Unique UGTA !
A titre d’exemple non limitatif, le collectif ouvrier de l’entreprise nationale des granulats, (ENG) ex-carrière géante de Bounouara, dans la daïra d’EL-Khroub mène son combat démocratique pour faire « dégager » un retraité-carriériste, inamovible, intronisé à la tête de la section syndicale depuis des décennies par l’instance locale UGTA d’El- Khroub.
Celui-ci s’agrippe au poste du secrétariat avec le soutien de la hiérarchie syndicale décriée, contre la volonté exprimée par le collectif qui voulait s’en débarrasser légalement, la fin de semaine dernière. A cet effet, les ouvriers et employés ont apposé leurs signatures dans un document sous forme de pétition validé par un huissier de justice et remis aux instances habilitées de l’union locale et de wilaya de l’UGTA de Constantine, à l’effet de convoquer une assemblée élective de renouvellement de leur syndicat. Mais, semble-t-il, leur requête serait bloquée d’autant que le SG de l’UW de Constantine et celui de l’UL d’El-Khroub ne sont que les produits d’un même moule du carriérisme syndical. Tous les genres de trafics des élections ouvrières biaisées se connaissant trop bien pour être issus du même patelin, El-Khroub avec un long compagnonnage couronné par toutes sortes de malversations mises sous le boisseau.
Dans cette entreprise juteuse où il y a trop à manger et à boire comme cela s’est déjà passé, il y a quelques années avec des syndicalistes et des ouvriers licenciés puis réintégrés par la justice. Sans pour autant que les jugements ne soient exécutés effectivement par la reprise de leurs postes électifs ou d’emploi en se contentant d’une indemnisation.
Néanmoins, le combat démocratique mené par le collectif se déroule dans un autre contexte, au lendemain d’un hirak pacifique qui a libéré toute la société et s’apprête à célébrer son anniversaire prochain au mois de février. Les ouvriers protestataires déterminés, semble-t-il, pourraient imposer leur choix pour l’exercice des libertés syndicales en toute démocratie afin de libérer l’UGTA compromise à tous les pouvoirs qui se sont succédés et la soustraire des griffes des pseudos syndicalistes, carriéristes, de surcroit retraités et corrompus !
Hamid Daoui