Par : Bouchra Naâmane
Les éléments de la Gendarmerie nationale sont intervenus, dans la nuit de mardi à mercredi, au niveau du campus universitaire de Sidi Amar pour arrêter un individu impliqué, selon des sources dignes de foi, dans une affaire de viol sur mineures.
Il s’agit, selon les mêmes sources, d’un extra-universitaire ayant l’habitude d’accéder à l’intérieur du pôle universitaire en toute impunité et de quatre agents de sécurité accusés de non-dénonciation d’un crime. Après leur comparution par devant le procureur de la République, près le tribunal d’El Hadjar, dans la matinée d’avant-hier, jeudi, les cinq accusés ont été placés par le juge instructeur sous mandat de dépôt.
Les conditions troubles de cette affaire laissent perplexe. En effet, lors de leur intervention qui a été menée dans un coin plus au moins isolé, situé à proximité du département de biologie, les éléments de la gendarmerie ont été abasourdis de trouver le présumé violeur, accompagné de deux jeunes filles, dont l’âge ne dépasse pas les 18 ans dans une position « indécente » et « choquante ».
Il s’est avéré, après l’enquête préliminaire qui a été diligentée par les services de la sécurité, que ces deux filles sont des sœurs et que l’une d’entre elles aurait été enceinte. Les sœurs ont déclaré avoir été victimes d’un viol de la part de l’individu extra-universitaire et sont allées jusqu’à affirmer qu’elles ont été kidnappées, conduites contre leur gré jusqu’au pôle universitaire, attachées et violées.
Il convient de noter, dans le même contexte, que lors de leurs interventions, les gendarmes ont trouvé plusieurs objets tels que des nattes et des draps, laissant ainsi penser que l’accusé avait l’habitude d’accéder à l’établissement universitaire d’une manière récurrente et au vu et au su des agents de sécurité.
C’est justement pour cela que quatre agents ont été accusés dans cette affaire de non-dénonciation d’un crime. « Ce n’est pas étonnant qu’ils ne dénoncent pas. Le présumé violeur a une mauvaise réputation, il est très dangereux. Les agents de sécurité ont fait savoir, lors des interrogations, qu’ils n’ont pas assez de moyens pour se protéger et qu’ils ont eu peur de risquer leurs vies dans le cas où cet individu se serait enfui ou aurait joui d’une impunité », témoigne notre source et d’ajouter : « Au niveau de ce pôle universitaire, on trouve de tout, des extra-universitaires qui circulent librement à l’intérieur de l’établissement, des dealers, des détenteurs d’armes blanches et j’en passe, la situation sécuritaire à l’université devient de plus en plus catastrophique ».