Par : Zaoui Abderaouf
Quand l’affiche d’un seul candidat d’une liste est collée sur tous les panneaux réservés aux candidats des autres listes, le plus normalement du monde, au vu et au su de tous, ou en cachette, cela relève du piétinement des règles et lois des élections, il faut l’avouer. Cela relève de l’anarchie pure et simple, car s’accaparer le panneau d’un autre candidat et y coller sa photo, c’est faire de l’informel et empêcher les éventuels électeurs de choisir librement leurs candidats.
Dans certaines localités, des têtes de listes des candidats indépendants ou partisans inondent les affiches, il n’y a qu’eux seuls qui dominent car indus-occupants des autres panneaux, les autres candidats sont complètement écrasés, il leur est impossible de sortir leurs têtes de l’embargo appliqué par une seule tête, un vrai désordre. La campagne, comme nous l’avons souligné dans un récent article, se poursuit dans l’indifférence totale. Il faut avouer que les législatives du 12 juin ressemblent beaucoup plus à des affaires de familles, de tribus, de voisinage, de villages et de villes plutôt qu’à une affaire nationale. Les permanences des candidats sont généralement assurées par des membres de la famille proche ou lointaine ou des amis sans plus.
Le combat semble dur pour tous et, à priori, le pronostic est difficile. Des citoyens, ex-militants de partis, assurent que les anciens partis de la coalition sortiront des urnes car ils ont des bases solides, les listes des indépendants auront du mal à gagner, tiennent-ils à souligner. Les indépendants sauront-ils leur barrer la route ? Beaucoup de citoyens y croient car selon ces derniers, le peuple ne veut plus entendre parler des partis de la coalition, ils n’en veulent plus. Les urnes sauront-elles leur donner raison ? Réponse le 12 juin. Insipide, monotone, ennuyeuse, la campagne se poursuit dans l’indifférence totale. Certaines familles se trouvent depuis le début confrontées à un véritable dilemme, car elles ne savent plus pour qui voter. Pour le père, le frère, la sœur, l’oncle paternel, l’oncle maternel, la tante paternelle, la tante maternelle, le beau-frère, la belle-sœur, le gendre…, là est toute la question.