Par : Chaffai Chawki
Des tonnes de déchets ménagers n’ont pas été dégagées le week-end passé pour des raisons qu’on ignore. Une odeur nauséabonde dans presque toutes les cités de la ville et les sacs noirs sont jetés sur les trottoirs et les chaussées bloquants le passage aux piétons. Et, dans cette atmosphère lugubre et insalubre, des enfants mal habillés et les yeux cernés ramassent le pain et le plastique pour les vendre à des prix dérisoires. Ces potaches préfèrent que les camions de l’APC fassent un peu de retard pour qu’ils puissent aspirer tous ce qui est utile à la vente. Le pain moisi servira comme aliment de bétail et le plastique (bouteilles, chaises, récipients…etc.) pour être recyclé dans des unités privées. “Chaque week end, c’est la même chanson, la poubelle n’est prise en charge par les éboueurs que le dimanche matin…C’est harassant !!” me confie un locataire de la cité 150 logements, route de Khenchela, non loin de l’hôpital Zerdani Salah. Près de chaque décharge, des vaches laitières viennent pour s’engraisser et calmer leur faim face aux regards curieux des conducteurs d’engins et de voitures qui transitent par la route de contournement. “J’ai failli percuter l’une de ces bêtes en fin de journée alors que je roulais à peine 30 km, c’est vraiment dangereux de conduire sur cette cet axe (rond-point et la cité militaire), ajoute un jeune homme sur un ton de désolation. Entre décharges publiques et vaches laitières, c’est toute une histoire ; ces dernières se complètent puisqu’elles polluent l’environnement et dénaturent les sites et pour se débarrasser de ces bêtes, il faut tout simplement ramasser ces ordures quotidiennement que de les laisser pendant deux ou trois jours devant nos maisons.