Par : Hamid Daoui
Après les spectacles désolants, à ciel ouvert ou à l’intérieur du bureau de la poste « provisoire » du centre-ville El-Khroub, offerts par les usagers en quête de retrait de leur argent, voilà que l’on assiste à un autre phénomène surgit de nulle part, là où l’on ne s’y attendait pas !
En effet, il ne s’agit pas de manque de liquidités, panne du réseau ou de celle du guichet automatique de billet (GAB), mais du manque de guichetiers en poste!
C’est ainsi qu’hier, dimanche, les trois guichets affichaient une vacance des postières et postiers ! Ces employé.es ont pris des « congés légaux de maladie » validés, de surcroit au même instant, par la caisse nationale des assurances sociales (CNAS) !
Par conséquent, les bureaux sont déserts et il ne restait en fonction qu’un seul employé et le receveur qui ne pouvaient, à eux deux, s’aventurer à prendre le risque de combler le vide laissé par les 3 occupants des postes vacants et manipuler l’argent dans de telles conditions.
Dès lors, les services publics postaux, en particulier ceux des retraits d’argent sont paralysés par le manque de bras pour assurer le service minimum de fonctionnement dans un dysfonctionnement qui n’a cessé de se manifester outrageusement avec, pour point d’orgue, le limogeage du ministre de ce secteur stratégique et névralgique, au regard du contexte de crise financière, économique et sociale sur fond systémique. Avec les difficultés de la vie et les fortes demandes imposées par le mois des grandes consommations, l’existence des gens devient de plus en plus pénible d’autant que les usagers de la Poste n’ont cessé de courir d’un bureau postal vers un autre à travers la ville ou vers d’autres agglomérations limitrophes, en plein mois de carême et ses énormes dépenses rituelles de préparations de fêtes « saignantes » pour les modestes budgets.