Par : Hamid Baali
A l’approche du mois sacré du Ramadhan, des commerçants sans scrupules ont saisi cette opportunité pour s’enrichir toute honte bue en imposant leur diktat aux consommateurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. Faute de sévères sanctions de la part des services de la direction du commerce qui semblent être aux abonnés absents, le scénario se répète chaque année pour plumer les pères de familles pris en otages par ces suceurs de sang.
Les maîtresses de maison s’apprêtent à accueillir dignement ce mois de jeûne en procédant, dès à présent, à des achats indispensables pour la confection des plats à servir pendant le F’tour. Dans ce contexte, une mère de famille s’est rapprochée de notre journal pour nous raconter ses déboires : ” Comme à l’accoutumée, j’ai préparé ma liste d’achats et, dans ce contexte, je m’étais rendue chez des commerçants versés dans la vente de semoule car la galette croustillante détrône le pain pendant un mois ! J’ai été sidérée en apprenant qu’un sec de 10 kilogrammes coûte désormais 750 dinars ! C’est scandaleux ! Les mesures coercitives mises en place par le gouvernement pour lutter contre cette maffia ne semblent pas dissuader ces suceurs de sang ! J’ai effectué une vaste tournée auprès des magasins, grandes surfaces et supérettes pour acquérir trois sacs de 10 kg et, à mon corps défendant, j’ai dû me rendre compte que ce produit stratégique a pris des ailes ! En effet, les tarifs oscillent de 650 à 750 dinars selon la marque et la qualité alors que le tarif fixé par les pouvoirs publics est de l’ordre de 400 dinars les 10 kg ! ” .
Ammi Kaddour, un retraité d’une société nationale, outré par ces dépassements inacceptables, poursuit : ” Pendant tout le mois du Ramadhan, mon épouse nous prépare de la galette que nous aimons tant ! J’ai été choqué en apprenant chez des commerçants implantés rue Mohamed Debabi, cité du 19 juin, cité d’Oued-Maiz, Ain-Defla, Bara, frères Rahabi, Benchéghib et autres, que les prix dépassent l’entendement ! Je saisis l’opportunité de Le Provincial pour interpeller les autorités locales et particulièrement la direction du commerce pour appliquer les lois de la République et protéger le pouvoir d’achat des citoyens ! “.
Cadre de vie
Des égouts à ciel ouvert en milieu urbain
La qualité de vie des Guelmoises et Guelmois périclite au fil des ans et ce, au mépris des règles élémentaires des conditions d’hygiène et de salubrité publique ! En effet, en arpentant des cités et des quartiers du chef-lieu de wilaya, d’aucuns déplorent un environnement hideux qui interpelle les locataires de l’Hôtel de ville. Ammi Ghorba, un riverain de la cité champ de manœuvre, sur les hauteurs de la ville, est horrifié : ” Depuis plusieurs jours, nous subissons le débordement d’un égout derrière le bâtiment 6. Les odeurs nauséabondes des eaux usées qui se déversent dans la nature, sous nos fenêtres, sont insoutenables ! Personnellement, j’ai contacté un élu de notre APC qui avait promis d’intervenir auprès des services concernés. Peine perdue ! Par le biais de votre journal, je lance un appel pressant aux autorités locales et notamment à madame le wali pour mettre le holà à cette gabegie ! ” .
D’autres interlocuteurs abondent dans le même sens en énumérant ces déversements d’égouts au niveau des cités Gahdour Tahar, Oued-Maiz, M’Rabet Messaoud, Hadj-Embarek, Bensouilah…etc. De toute évidence, il appartient aux services de l’ONA, Office national d’assainissement, de se manifester promptement en intervenant efficacement car la santé des citoyens est sacrée. Ces citoyens agressés dans leur cadre de vie interpellent les services compétents car la situation est devenue critique !
Voie publique
Des travaux pénalisants
En dépit des clauses des cahiers de charges, émargés par des responsables d’entreprises publiques et privées, qui stipulent qu’à l’issue des travaux entrepris au niveau des cités et quartiers des communes pour le branchement sur les réseaux d’assainissement, d’alimentation en eau potable, de gaz naturel, d’énergie électrique, de fibre optique, il est expressément indispensable de procéder à la remise en l’état de la chaussée .
Pour des raisons indéterminées, ces clauses ne sont nullement respectées par les opérateurs qui quittent les lieux en abandonnant le chantier sans enlever la terre et les gravats, ni goudronner les tranchées creusées auparavant. Aucun contrôle n’est opéré par les services compétents et, notamment ceux des services techniques de l’APC qui sont concernés par ces remises en l’état. Une petite virée au niveau du chef-lieu de wilaya met à nu ces dysfonctionnements qui pénalisent les automobilistes, les passants et les riverains qui pataugent dans la gadoue lors des chutes de pluie et dans des nuages de poussière en été. De toute évidence, il est du devoir des entreprises chargées des travaux de quitter les lieux après avoir finalisé la remise en l’état, faute de quoi, elles ne seront pas payées. Les nouveaux élus locaux issus du scrutin du 27 novembre 2021 doivent prendre leurs responsabilités en veillant au respect des lois de la République et à la préservation de la santé, de la sécurité et de la qualité de vie de leurs administrés.