L’Algérienne des Eaux de l’Unité d’Annaba a déposé plainte à l’encontre d’un promoteur immobilier qui s’est permis d’effectuer un double branchement sur le réseau pour son projet situé sur les hauteurs de Sidi Aissa. Selon certaines sources, plusieurs abonnés, qui ont eu recours aux piquages illicites, verront leurs dossiers transmis à la Section pénale et répondront devant la justice de leurs actes.
Les services de l’ADE ont constaté que des centaines de m3 d’eau sont déversées dans la nature et des camions citernes qui profitent de l’aubaine. Ce qui représente un manque à gagner énorme pour l’entreprise et de graves perturbations sur le réseau de distribution de la population.
La découverte de ce pot-aux-roses a permis à l’Algérienne des Eaux de récupérer des milliers de m3 au profit de ses abonnés. Devant cette situation, l’ADE a décidé d’engager des poursuites judiciaires et mettre à nu ce phénomène de piquages illicites sur son réseau AEP. Afin de mettre un terme à ce phénomène de branchements illégaux qui influe négativement sur le programme de distribution, l’ADE unité Annaba, représentée par l’Agence commerciale d’Oued Kouba, a lancé, ces derniers jours, une campagne de recouvrement des créances des abonnés qui s’adonnent à ces pratiques de vols et qui ont été identifiés. Ces derniers, se comptant par centaines, sont menacés de coupures avec résiliation de la conduite illégale.
Un secteur sensible qui regroupe une grande partie du littoral, en partant du quartier du Majestic, de la Ménadia, les Caroubiers et la corniche, en allant vers Ain Achir. La cité de Sidi Aissa est l’un des hauts lieux du phénomène des branchements illicites. Une cité qui connaît une urbanisation sauvage où tous les excès sont permis et qui ne fait que compliquer la situation.
Ainsi, cette opération permettra de contrôler scrupuleusement la quantité d’eau distribuée à la population. Il faudrait rappeler que le niveau des créances détenues par l’Algérienne des eaux (ADE) de la wilaya d’Annaba sur ses abonnées a depuis longtemps atteint un seuil critique. Le montant est, aujourd’hui, de l’ordre de 300 milliards de centimes. Ce coup de ‘’colère’’ l’ADE, demeure aux yeux de nombreux citoyens, légitime. En effet, malgré tous les efforts consentis par l’entreprise pour parer à toutes les incivilités à l’origine des perturbations dans la distribution d’eau, il existe une catégorie de hors la loi, qui se surpasse dans ‘’l’art’’ de briser l’élan des équipes que l’on voit par tous les temps, sur le terrain, en train de colmater des dégâts, souvent provoqués. Et c’est donc à juste titre, que l’ADE a réagi à ‘’la goutte qui a fait déborder le vase’’.
Par : A.Ighil