Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, présidera, ce matin dimanche, à l’installation dedans ses nouvelles fonctions de wali d’Annaba en remplacement de Djamel Eddine Berrimi qui a été démis de ses fonctions suite à un vaste mouvement opéré dans le corps des walis et walis délégués par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Abdelkader Djellaoui n’est pas étranger à la wilaya puisqu’il a marqué son passage ‘’positivement’’, avancent certaines sources, en tant que directeur de l’Urbanisme et de la Construction (DUC) de février 2002 à novembre 2004. Ceci lui a valu de relever le défi gagnant de la réhabilitation du vaste réseau d’assainissement de la Vieille ville. Cette prouesse lui a permis par ailleurs d’être muté au poste de directeur de l’Urbanisme et de la Construction de la wilaya d’Alger en 2004. En 2010, il intègre le corps des walis, et est nommé ainsi wali délégué de la circonscription administrative de Chéraga. En 2013, cet architecte de formation de l’EPAU d’Alger, est désigné à la tête de la wilaya de Djelfa, puis celle de Ouargla en octobre 2016, pour atterrir ensuite dans la wilaya de M’sila jusqu’à sa nomination dans la wilaya d’Annaba.
Il hérite d’une ‘’wilaya sinistrée’’
Ainsi, l’éviction de l’ex-wali a été accueillie avec un intéressement sans pareil par les Annabis qui ‘’remercient’’ à travers les réseaux sociaux, les hautes instances du pays d’avoir mis fin à leurs déboires, marasme, et rafistolage des projets. Cette décision fait renaître l’espoir de voir de nombreux dossiers, qui trainaient, refaire surface et être pris à bras le corps par le nouvel arrivant. Comme de bien entendu, il est attendu la tombée de plusieurs têtes parmi les directeurs de l’Exécutif et les nombreux édiles qui ont usé et abusé de coûteux bricolages durant le règne du désormais ex-wali, Djamel Eddine Berrimi. La population locale estime que ce dernier a cautionné la médiocrité dont la situation actuelle est l’indice révélateur d’une gestion désastreuse.
D’aucuns lui prédisent déjà, qu’il aura à rendre compte, notamment sur l’affaire des 600 milliards, budget dégagé pour la réfection du stade du 19 mai 1956. Il sera convoqué incessamment par le pole pénal d’Abane Ramdane, section économique, pour justifier le budget de la réfection dudit stade, confirment nos sources. D’ailleurs, une commission a été dépêchée d’Alger pour enquêter à ce sujet. Par ailleurs, le nouveau wali, aura également à revenir sur l’immense plaie d’Annaba, à savoir l’attribution opaque des permis de construire à des promoteurs publics et privés dans des zones peu ou pas constructibles. Les conséquences de cette ‘’bidonvilisation ‘’ d’Annaba, sont visibles à l’œil nu, tant le quotidien des annabis s’en fait ressentir au quotidien.
Plus de procès que de… projets !
Faut-il rappeler que la situation est aujourd’hui ingérable avec un maire de la commune de chef-lieu wilaya ayant plus de 10 procès sur le dos, et dénigré par tous les élus et administrés. Le nouveau wali, fraîchement désigné, aura du pain sur la planche en ce qui concerne les dossiers de développement qui sont à la traine. Ainsi, il a hérité d’un cadeau empoisonné, à savoir l’assainissement des 12 communes qui n’ont connu aucun développement louable. Architecte de formation, le nouveau wali, M. Djellaoui Abdelkader, a exercé en tant que directeur de l’Urbanisme (DUCH) Annaba. Il est attendu au chevet de la 4ème ville d’Algérie qui se trouve dans un piteux état pour assister l’étude des différents dossiers. Le problème qui urge en ce moment, est celui du maire, décrié par la population, et faisant l’objet de moult poursuites judiciaires. Le nouveau wali de la ville de Sidi Brahim doit gérer fermement les affaires de la wilaya pour faire bouclier aux opportunistes et redorer son blason.
Par : A.Ait Bara & A.Ighil