Par : Aek D
La forte demande sur l’eau met dans l’embarras les autorités de la ville de Bordj Ghedir, à 25 km au Sud du chef-lieu de wilaya, qui n’arrivent toujours pas à régler le problème. Cela fait plus d’une décennie que les habitants vivent un stress hydrique. Jadis, une source intarissable, Bordj Ghedir est appelée à connaitre des moments difficiles en matière de distribution d’eau où plusieurs de ces quartiers sont sous-alimentés en eau potable, En dépit des efforts déployés par les autorités publiques, transfert des eaux des barrages, réalisation de forages, certaines agglomérations de la wilaya de Bordj Bou Arreridj continuent de souffrir de l’absence de cette denrée précieuse qui ne coule que rarement des robinets. D’habitude, le problème ne se posait pas en hiver et pourtant… Une crise ponctuée par une sécheresse inhabituelle, le tarissement des nappes phréatiques en serait la cause. En effet, il ne se passe pas un jour sans que les citoyens n’investissent les locaux de l’ADE, pour protester contre la perturbation dans la distribution. Dans un écrit adressé aux autorités de la wilaya, les habitants de Bordj Ghedir exhortent ces derniers à trouver une solution à ce phénomène récurrent qui les pénalise sur tous les plans. «En plus de la corvée, je suis contraint de débourser 800 DA pour la citerne, une saignée pour un père de famille qui a des enfants à nourrir », témoigne un habitant. En attendant l’achèvement du projet de transfert des eaux du barrage d’Ain Zada devant alimenter plusieurs communes de l’Est de la wilaya, la population devra prendre son mal en patience, lequel projet est tributaire de la générosité du ciel, puisqu’avant les dernières pluies, le niveau du barrage est descendu très bas pour atteindre un niveau jamais enregistré depuis sa création dans les années 80. Aujourd’hui, la crise de l’eau s’installe et l’Algérie, désormais fait partie des pays en pénurie d’eau dans le monde. Cette situation n’a fait que s’aggraver à cause du changement climatique, autrement dit à une baisse de la pluviométrie observée au cours de ces trois dernières décennies, principalement au mauvais état des réseaux de distribution d’eau potable et à une mauvaise gestion de distribution des quartiers et des cités de la ville.