L’ordre du jour de la session ordinaire de l’APC, tenue hier au siège de la Municipalité, a connu le même sort que la session extraordinaire tenue il y’a quelques jours. La liste des points qui devaient être abordés, a été, encore une fois, rejetée par la majorité des voix. Le président de l’APC a été mis en minorité, quand 24 élus sur les 43 que compte l’assemblée ont voté à mains levées contre les 77 points soumis à l’ordre du jour.
À l’issue de ce fiasco, Youcef Chouchane dans une déclaration à Le Provincial a souligné que «ce sont des gens qui sont contre le développement dans la commune d’Annaba». Et l’édile de s’interroger «Comment peut-on s’opposer contre 77 projets d’une valeur de 105 milliards de dinars?». Il poursuivra : «J’ai pourtant proposé à l’assemblée un consensus en mettant nos divergences de côté concernant notamment le point de discorde quant au renouvellement de l’organe exécutif.
J’ai aussi demandé de nous mettre à la table de discussions en fixant un délai de quinze jours. Mais avant cela, nous devons approuver les projets lors de cette session». Notre interlocuteur déplore que ces élus-frondeurs se soient opposés au projet d’attribution de la prime de Ramadan à près de 9.000 familles démunies, contre l’extension du cimetière de Zaghouane et contre la création de nouvelles cantines scolaires pour les écoliers.
À une question sur la principale revendication de ses opposants au sein de l’assemblée sur son départ, le président de l’APC répliquera : «Je ne démissionnerai pas et je ne quitterai pas mon poste sauf en cas de décès. Quant à ce blocage, on transmettra un dossier à la tutelle qui prendra des mesures».
Quant à la position de l’opposition par la voix de l’élu Abdellatif Benilles, «le départ de Youcef Chouchane est dans l’intérêt de la ville. Aucun des projets inscrits à l’ordre du jour de cette session n’ont été soumis à une quelconque étude préalable. Notre seule et unique revendication c’est le départ du président d’APC qui a largement prouvé sa médiocrité dans la gestion de cette ville et cela quel que soit l’issue de cette crise».
Ainsi donc, l’APC du chef-lieu de la wilaya se retrouve dans une situation de blocage. Les intérêts de la population se trouvent otages de querelles intestines. La cohabitation et la culture du compromis sont loin d’être la première vertu de nos élus locaux.
Par : A.Ighil