Par : Chaffai Chawki
Les propriétaires des boutiques, situées sur la RN 10, non loin du marché de voitures à Bir Ounes, dans la daïra d’Ain Beida, exhortent le wali d’Oum El Bouaghi à intervenir pour inscrire une opération d’aménagement et d’assainissement et le raccordement de leurs locaux de commerce en électrisé et en gaz naturel. Ces restaurateurs et ces gérants de café sont contraints d’acheter des bouteilles de gaz tous les deux jours pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Aujourd’hui, ces derniers souffrent le martyre devant le mutisme des uns et l’indifférence des élus locaux. “On n’a ni électricité et gaz, ni encore des toilettes, est-ce que vous trouvez ça normal ?” intervient un jeune homme de cette localité marginalisée. Un riverain ajoute :”Le jour du marché hebdomadaire de voitures, des milliers de gens viennent des quatre coins du pays pour vendre ou acheter des véhicules, camions tracteurs…etc. Comment ils font pour vider leur vessie en l’absence de toilettes ? “On a eu la visite de tous les responsables seulement cette cité est restée la même : pas de goudron, pas d’éclairage public, ni un aménagement au niveau du CEM, des écoles primaires et le centre-ville. Avant-hier, des manifestants ont bloqué la route nationale reliant Ain Beida et le chef-lieu de wilaya, en installant des barricades à cause du marché de voitures resté fermé depuis presque deux ans, sachant que toute la population de Bir Ounes vit de cette ressource ou de cet espace commercial. Les pères de familles en profitent pour vendre des œufs, de l’eau, du café et du thé, des gâteaux préparés à la maison et enfin des grillades… Bir Ounes est une zone d’ombre, car elle s’est laissée distancer par rapport aux autres cités de la wilaya d’Oum El Bouaghi (pauvreté et précarité) et nécessite une prise en charge sérieuse de la part des pouvoirs publics.