Sur les 6.956 inscrits dans les établissements publics de la formation et de l’enseignement professionnels de la wilaya de Constantine, et avec un taux estimé à 129,33%, la branche mécanique des moteurs et des engins est en pôle position, selon un bilan établi par les services de la DFEP. Idem pour le niveau 5 de qualification professionnelle, synonyme de BTS (Brevet de technicien supérieur), qui s’est taillé la part du lion lors de cette rentrée et dont la formation est confiée, faut-il le rappeler, aux seuls instituts nationaux spécialisés. Il est toujours utile de souligner, dans ce sillage, que Constantine, qui est considérée comme un pôle d’excellence dans l’industrie mécanique, vient de bénéficier d’un cinquième INSFP à Zighout Youcef.
Pour rappel, l’INSFP Mohamed Ayache, dans la commune du Khroub, forme des TS dans plusieurs créneaux porteurs, le soudage industriel et l’automatisme, entre autres, pour reprendre les dires du directeur de cet établissement. Il est rejoint, dans ce sillage, par le sous-directeur chargé de la formation résidentielle, qui a tenu à mettre en exergue les efforts déployés par le corps enseignant afin de relever les défis auxquels l’institut est confronté. Toujours en termes de chiffres, plus de 12.000 postes pédagogiques ont été au menu de cette session. Un chiffre qui traduit les efforts déployés par le secteur de la formation professionnelle pour la prise en charge du flux des recalés du système scolaire.
L’autre fait marquant, dans cette rentrée, est la candidature des universitaires dans les différentes spécialités programmées au menu de cette session. Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux, les jeunes universitaires qui viennent s’inscrire dans les établissements de la formation professionnelle. «Le temps est aux métiers», a tenu à expliquer un stagiaire d’un CFPA du centre-ville. Lui, qui a choisi une formation en chauffage central, jugé nécessaire d’avoir une qualification professionnelle lui permettant une insertion rapide dans le marché de travail. Il s’agit, selon lui, d’un choix mûrement réfléchi qui repose sur des données concrètes. «Il ne suffit pas, aujourd’hui, d’avoir un diplôme supérieur pour accéder à un poste de travail», précise-t-il. Et d’ajouter : «L’université algérienne est incapable de donner la qualification professionnelle que le secteur de la formation professionnelle accorde à ses apprenants». Toute la différence est là. Entre un secteur qui n’est plus crédible en termes de qualification, et un autre qui s’impose, effectivement, comme partenaire incontournable dans la formation de toutes les catégories sociales, sans discrimination aucune. «Tout le monde est concerné par nos offres de formation», réitère le directeur de wilaya, en marge de la cérémonie officielle que l’INSFP Abdelmadjid Zitoune a abritée, la semaine écoulée.
Par : A.A